Franco-Gabonaise diplômée de Ferrandi, "le chef Anto" se distingue par des recettes qui transcendent les plats traditionnels africains.

Asma Khan, Ixta Belfrage, Samin Nosrat : ces cheffes, icônes d'une cuisine métissée, ont fait des réseaux sociaux et de leurs assiettes des plateformes militantes.

Invisibilisées, dévalorisées, dénigrées... Peinant parfois à exister dans un milieu encore misogyne, les restauratrices sont mises à l'honneur par un guide gastronomique à la démarche aussi gourmande que politique.

A tout juste 50 ans, Anne Sophie Pic ouvrira cet été son premier restaurant en Asie, à Singapour - son sixième dans le monde. Seule femme cheffe en France triplement étoilée, éponyme de son restaurant situé à Valence, dans la Drôme, elle a décroché d'autres étoiles, en Suisse (deux), à Londres (une) et à Paris (une).

A 40 ans, elle est la cheffe qui monte aux Etats-unis. Nature et joyeuse, l’américaine d’origine iranienne détonne dans le milieu très formaté de la cuisine californienne. Avec son best-seller "Sel, gras, acide, chaleur" et sa série documentaire sur Netflix, elle revendique une gastronomie hédoniste.

Quand elle a débuté, cuisiner était mal vu dans son pays, surtout pour une femme. Cho Hee-sook a contribué à faire émerger la Corée du Sud sur la carte mondiale des gourmets.

Depuis qu’elle est jury dans "Top Chef", sur M6, c’est la plus connue des cheffes françaises. Une visibilité médiatique que certains de ses pairs critiquent vertement, reprochant à Hélène Darroze d’être plus présente dans les médias qu’à ses fourneaux. Avec ses trois restaurants (dont deux étoilés), l’ancienne protégée d’Alain Ducasse n’a pourtant rien à prouver. Mais celle qui devint cuisinière sur le tard est la première à douter de sa légitimité. Et à s’angoisser pour ses établissements, fragilisés par la crise sanitaire.

Elles osent enfin briser le silence. Même si c’est sordide, même si c’est éprouvant, même si c’est risqué. dès leurs débuts en cuisine, Marion, Anissa, Margot, Laëtitia et Anna ont plongé dans un quotidien de blagues salaces, de harcèlement et d’agressions sexuelles. Un enfer que ces jeunes femmes ont longtemps accepté, dans un milieu où le chef règne en maître, où les brigades des restaurants, sous pression, se font complices ou regardent ailleurs. Un jour, le mot ou l’assaut de trop les a poussées à se soustraire à cette domination masculine.

A l'occasion du centième anniversaire du restaurant La Mère Brazier du nom de la première femme à obtenir trois étoiles au Michelin, retour sur l'aventure injustement oubliée des pionnières de la gastronomie et enquête sur leurs héritières.

Le cuisinier étoilé, qui rouvre ces jours-ci l'Astrance, brille à la fois par la qualité de sa cuisine et celle de sa formation. Plusieurs des disciples passés par sa table parisienne, et notamment des femmes, sont à la tête de leurs propres établissements.