Tentatives de mise au pas de la Cour suprême, intransigeance face aux migrants africains, affaires de corruption en cascade visant le Premier ministre Benyamin Netanyahou et manoeuvres parlementaires destinées à le rendre pénalement irresponsable, poursuite de la colonisation en ­Cisjordanie, initiatives pour un rétablissement effectif de la peine de mort, attaques répétées contre les médias et les Organisations non gouvernementales (Ong) : l'observateur occidental est souvent pris de vertige devant la pente que semble emprunter ces derniers mois la démocratie israélienne.

La définition juridique de l'entreprise organisée sous forme de société, en France, tient dans deux petits articles du Code civil (1832 et1833), quasiment intouchés depuis 1804. La rédaction de ces articles ne réduit-elle pas trop l'objectif de l'entreprise à l'intérêt pécuniaire des associés ou actionnaires ?

Joe Biden peut-il être ce président thaumaturge, capable de réduire les fractures du pays et de lui faire oublier ses vieilles cicatrices ? A-t-il les instruments nécessaires pour sauver une Amérique au bord du gouffre en janvier 2021 ? Locataire du Bureau ovale depuis cent jours, il affiche en tout cas sa résolution, manches retroussées, sur sa blouse blanche, brisant les crédo économiques des décennies passées au nom de la lutte contre la pauvreté. Pour l'instant, l'Amérique applaudit, le reste du monde aussi. Mais l'opération séduction ne peut durer qu'un temps.

Auparavant, il en manquait. Maintenant, l’argent coule à flots. Parfait... mais reste à savoir quels circuits ces chèques à multiples zéros doivent emprunter pour redresser le pays. "Marianne" propose des pistes. De l’aide aux entreprises locales à l’investissement écolo.

Subventions, aides de toutes sortes, prêts garantis ... depuis mars 2020, le gouvernement ne cesse de déverser des liquidités dans l'économie pour éviter le pire. Est-ce tenable à terme ? Comment retrouver une croissance saine et assurer la transition écologique ? Trois économistes, Laurence Scialom, Jean-Marc Daniel et Patrick Artus, répondent.

Le débat économique fait rage, dans les rangs des Républicains, entre une frange classiquement libérale et des voix prônant plus d’intervention de l’Etat et le retour des leviers de souveraineté. Le parti, menacé de disparition, approche de son heure de vérité. L'article se poursuit par un éclairage sur la stratégie économique des conservateurs britanniques intitulé "La droite britannique aussi... Goodbye Thatcher !".

Dans son dernier essai sur "L’esprit du macronisme", la philosophe Myriam Revault d’Allonnes s’interroge sur les liens entre le macronisme et la tradition libérale, l’héritage des Lumières, auquel Emmanuel Macron se réfère. Elle montre comment certains concepts comme l’autonomie, la responsabilité, l’homme capable, qui se sont développés à partir de la modernité, ont été dévoyés par ce qu’elle appelle « la nébuleuse néolibérale » dominée par le modèle de l’entreprise et de la raison calculante, dont l’orientation est hyperindividualiste.

Confrontée à des attaques aussi incessantes qu'injustes, l'idée de décroissance peine à émerger dans le débat public. Quant à ceux qui s'en réclament, ils sont au mieux qualifiés de pisse-froid, au pire de dangereux extrémistes. Dans cette tribune, l'économiste Timothée Parrique, auteur d'une thèse sur le sujet (The Political Economy of Degrowth, 2019), rappelle les fondements démocratiques et égalitaires de la décroissance ainsi que le projet de société qu'une porte : une économie plus juste, et donc plus heureuse.

Au fil de ses numéros, "Socialter" exhume la pensée d'intellectuels critiques qui auraient mérité un peu plus de lumière en leur temps, mais nous aident toujours à comprendre la société contemporaine. Pour cette édition : le penseur autrichien Leopold Kohr.

Le géographe suédois Andreas Malm analyse depuis plusieurs années les liens étroits entre capitalisme et réchauffement. Il alerte aujourd’hui sur « l’urgence chronique » d’un changement radical, soulignée par la pandémie de covid-19.

Il n'y a plus de relation inverse entre chômage et inflation. Pourtant, cette théorie dite "courbe de Phillips" a guidé les politiques économiques durant des décennies, au nom de la stabilité des prix, au détriment de la relance de la demande et du plein-emploi. Les Etats-Unis sont revenus dessus. Pas l'Europe.