Ces entretiens ont été suscités par la Radiodiffusion française qui leur a consacré 38 émissions, de novembre 1950 à juillet 1951.

Rassemble des textes, conférences, articles, entretiens, préfaces publiés par P. Muray depuis une vingtaine d'années dans des journaux, magazines ou revues, de 1978 à 1996 (Art Press, l'Idiot international, l'Atelier du roman...). Une continuité de pensée s'y affirme : l'opposition à la tentative d'éradication de l'esprit critique qui menace, aussi, l'autonomie de la littérature.

" Où en êtes-vous avec Dieu ? " - telle était, nous disent ses biographes, la brûlante question que le philosophe Miguel de Unamuno ne manquait pas de poser à ses interlocuteurs étonnés, au bout de quelques minutes d'entretien sérieux. Si nous n'étions généralement paralysés par les mesquineries du respect humain, n'est-ce pas la question que nous aurions le plus envie de poser à nos compagnons de route, la seule vraie question importante, celle qui décide de tout le reste ? Du moins aimons-nous l'adresser à ceux qui nous ont laissé une oeuvre, parfois tragiquement interrompue par la mort avant le temps des conclusions - si toutefois celui-ci doit jamais venir. Ainsi à Antoine de Saint-Exupéry, dont le long questionnement sur Dieu garde, pour nous aujourd'hui, en raison même de son ambiguïté, un remarquable pouvoir de provocation interrogative. De l' " éloignement de Dieu " à l' " échange en Dieu " - puisque " la perfection n'est point un but que l'on atteigne " mais " l'échange en Dieu " (Citadelle) -, en passant par la " nostalgie de Dieu ", l' " héritage de Dieu " et la " lecture de Dieu ", cet essai tente d'éclairer l' " option " de Saint-Exupéry sur Dieu et de décrire les principales étapes de sa marche tâtonnante vers l'Absolu, qui le conduira à écrire, en 1943 : " Il faut réinventer le Dieu qui remplirait la cathédrale à sa mesure " (Ecrits de guerre

Valéry : Une existence fondée sur (et justifiée par) la nécessité et la difficulté pour l'être de (se) trouver une unité, sur la découverte tragique de ne pouvoir la poser que sous une forme contradictoire et déchirante (nous l'avons nommée ambiguïté) et sur le refus constant de se rendre à cette évidence. La lumière : Un modèle structurel qui, précisément par l'ambiguïté qu'elle met en évidence, permet, en partant d'une expérience phénoménologique, de redéfinir le lien unissant pratique poétique et pratique existentielle, de donner une forme à l'oeuvre et de voir à l'oeuuvre une forme. L'écriture : Paradoxale, comme peut être le sommeil, parcourue sous le calme trompeur d'une paisible modulation, de forces de rupture, secouée par des poussées de désir, c'est en elle que viennent se réfracter les contradictions qui écartèlent le poème en même temps qu'elle lui assure unité et cohérence, manifestant à tous les niveaux les « présences cachées » que nous avons tenté de porter au jour.

En 1939, Jean-Paul Sartre rédige une critique négative de "La fin de la nuit" de François Mauriac. C. Casseville analyse la portée de cette agression en étudiant le contexte éditorial de l'époque et l'engagement littéraire des deux écrivains

A pour ambition d'atteindre, à travers l'inactualité même des événements et des personnages qu'il retient, la permanance du discours et de l'action socialiste. Nul ne restera néanmoins insensible à cette honnête exécution du socialisme et de sa légende dorée ; mais d'aucunspourront aussi se demander :" l'imposture, n'est-ce pas en somme la politique ? "

Roger Rudigoz (26 août 1922 à Romans-sur-Isère- 21 février 1996 Le Pouget) est un écrivain français, auteur de romans pour adulte, de contes pour enfant, de journaux intimes. Roger Rudigoz aborde dans son œuvre des sujets graves sous un angle cocasse. Outre sa maîtrise du rythme qui donne à son style la vivacité du théâtre, l'auteur jongle en permanence avec les mots, les lettres, les sonorités, non sans brio