4ème de couv. : "Ce n'est pas seulement sa vie propre que relate ici le narrateur, mais, mêlée à elle, l'une de l'autre dépendante, celle de sa mère. Confession d'un fils, sans doute, mais aussi et surtout recherche constante d'un être en quête de lui-même et de ses sources profondes, et qui se cherche à la fois dans son propre passé et dans le passé même de cette mère accablée et démesurément aimée. D'où, sans cesse, ces remontées dans le temps, ces allers et retours qui viennent bien moins rompre la chronologie du récit que l'éclairer au contraire, l'étayer, l'approfondir. "

Un long séjour en Chine entre 1909 et 1914, puis en 1917, ont inspiré à l'écrivain deux textes majeurs: "Stèles" et "Equipée" dont le propos dépasse de loin ceux de Malraux, de Borges ou de Claudel, au point de vue de l'authenticité interne du système culturel chinois.

Monsieur Sié, alias Victor Segalen, Marianne Bourgeois le découvre en rangeant la bibliothèque que son père lui a laissée en héritage. Qu'espère-t-elle trouver dans la lecture fiévreuse de ses recueils ? L'étrange destinée d'un médecin ? " Qui était cet homme à l'écriture précise, aiguë, hautaine...? " Est-ce une coïncidence si son père a accumulé les livres de Segalen l'année où elle-même a soutenu sa thèse en médecine ? Elle ne sait ce qu'elle cherche, mais en fouillant le passé du singulier Monsieur Sié ou Xié, selon les graphies adaptées du chinois, elle nous livre une biographie passionnée et passionnante de " cet homme au col blanc cravaté sur toutes les photos, très soigné de sa personne, l'air strict, rasé de près, la moustache stylisée, les traits fins... " De la Bretagne à la Chine, de la médecine à l'archéologie, de l'archéologie à la poésie, Victor Segalen a fait un voyage étonnant. C'est dans ce voyage que nous entraîne Marianne Bourgeois.

Patrick Besson porte plusieurs masques car, pour lui, la vie est un jeu. Ecrivain consacré et contesté, sa panoplie littéraire, d'une quarantaine d'ouvrages, en fait un auteur incontournable. Chroniqueur, il est aussi l'observateur facétieux de son époque. Provocateur, les insolences de cet irrégulier dérangent l'ordre établi. Il aime la polémique et le combat. Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 3, 1998)

De Barrès à Houellebecq, en passant par Proust, Morand, Gyp, Trilby, Brasillach, Drieu La Rochelle, Montherlant, Aymé, Nimier, Laurent, Tillinac, existe-t-il une esthétique et une poétique romanesque de droite ? Il semble que la droite, par méfiance de la théorie, ne se pose pas cette question, traitée par la gauche. Il y a cependant des idéologies, des thèmes, une sensibilité de droite.

Pourquoi Péguy, maintenant ? Qu'avons-nous à faire des tourments d'un paysan normalien qui fut tout à la fois dreyfusard, catholique et socialiste, prophétique et désespéré ? Il fallait mettre Péguy à l'ordre du jour car c'est peu de dire de cette œuvre qu'elle est actuelle : en vérité, elle nous attend. L'heure est venue d'entendre dans notre présent et pour l'avenir les âpres questions dont Péguy a harassé son époque. L'heure est venue, si nous voulons comprendre notre temps, de lever la quarantaine, de lire Péguy, de réintégrer dans la cité intellectuelle la grande pensée poétique et critique qui annonce «une panmuflerie sans limites» et voit poindre «un monde non seulement qui fait des blagues, mais qui ne fait que des blagues, et qui fait toutes les blagues, qui fait blague de tout». A. F.

L'itinéraire de R. Follereau (1903-1977), dont le combat contre la lèpre (par lequel il s'est fait connaître) a été précédé d'un autre combat, de vingt années, pour la défense de la civilisation chrétienne et de la culture gréco-latine. En annexe, un choix de ses textes.