Catastrophe naturelle ou drame écologique perpétré par de mauvaises pratiques agricoles ? Dans la confusion, forte était la tentation de désigner un bouc émissaire...

Courant côtier saisonnier chaud, situé au large du Pérou et de l'Equateur, El Nino est devenu un phénomène climatique particulier se caractérisant par des températures anormalement élevées des eaux de surface dans la partie orientale de l'océan Pacifique. Une étude du Fonds monétaire international (FMI) portant sur la période 1979-2013 montre que si l'impact économique de ce phénomène est considérable, ses conséquences sont très variables d'un pays à l'autre.

Cette année, El Nino a été particulièrement destructeur. Hélas, les prévisionnistes nous annoncent qu'il frappera de plus en plus fort et de plus en plus souvent.

Ce phénomène météo hors norme pourrait bien perturber de nouveau le climat des pays bordant l'océan Pacifique après les épisodes extrêmes de 1982 et 1997.

Alors que de nombreux météorologues s'emploient aujourd'hui à prévoir le phénomène El Nino, les paysans des civilisations précolombiennes choisissaient la période de plantation de leurs pommes de terre en fonction de cet événement climatique, simplement en regardant les étoiles.

El Nino dérègle la machine climatique dans l'océan Pacifique et déstabilise la planète jusqu'aux marchés internationaux. Encore plus spectaculaire que l'épisode 1982-1983 qualifié d'événement du siècle, El Nino 1997 a surpris bon nombre de climatologues...

El Nino est un phénomène climatique qui se déclenche tous les deux à sept ans. Il naît dans le Pacifique tropical, mais modifie la circulation atmosphérique à l'échelle planétaire et même la vitesse de rotation de la Terre, que l'on étudie pour essayer de le prévoir.

Cette anomalie climatique périodique majeure a battu tous les records depuis quelques mois et entraîné des catastrophes. Surchauffe naturelle ou conséquence d'un début d'effet de serre ?

Quand la bouilloire de la planète se déplace de 4 000 kilomètres dans le Pacifique, elle chamboule le climat. Et les océanographes sont sous pression.