Cinquante et un milliard d'euros. L’année de pandémie, du blocage partiel de l’économie, du couvre-feu et de la "guerre sanitaire" n’aura eu qu’un effet limité sur la masse d’argent qui remonte aux actionnaires des entreprises du CAC 40 sous la forme de dividendes ou de rachats d’actions. 51 milliards d’euros, c’est l’équivalent des budgets cumulés des ministères de l’Ecologie et de la Solidarité, ou du tiers de l’aide déployée par la France pour amortir la pandémie. À la lumière de la crise, on redécouvre donc la déconnexion du CAC 40 avec l’économie réelle.

Le livre "Les Fossoyeurs" dénonce les dérives du modèle d'Orpea, qui assure une forte rentabilité au prix de maltraitances. Le résultat d'une ouverture à la concurrence défaillante, qui exonère les Ehpad lucratifs d'une vraie compétition sur leurs prix comme sur la qualité de la prise en charge.

La grande valse des étiquettes ne fait pas que des malheureux. Certains en profitent grassement. Ce sont souvent des gros : banquiers, assureurs, rois du pétrole et de l'énergie... Tour d'horizon.

Au sein des firmes du CAC 40, le partage des revenus entre les salariés et les actionnaires s'est modifié au profit des seconds. "Marianne" a sorti sa calculette et établi qu'à partir du 22 septembre tous les versements vont aux actionnaires. En dix ans, ils ont capté 45 jours supplémentaires.

Le premier constructeur américain de voitures, qui se porte fort bien, va fermer des usines et supprimer 14 000 emplois dans le monde. Wall Street apprécie.

Le sujet des « gains indus » risque de miner les discussions sur le prochain projet de loi de finances. Mais de quoi parle-t-on au juste ?

Depuis le Covid, le CAC 40 a plus que doublé et dépassé un pic symbolique en mars, porté par les excellents résultats en 2023 des poids lourds tricolores. Explications. Données chiffrées. Graphiques.

Grâce à une taxation préférentielle, les armateurs ont échappé à de lourds impôts sur les bénéfices réalisés pendant la crise du Covid. Si l'Union européenne invoque la nécessité de conserver de grands groupes sur son sol, ce régime sur mesure fait tout de même tiquer.

Qui s'en sort le mieux face à l'inflation ? Les actionnaires ou les salariés ? Sans conteste, les premiers. Comme en 2022, "Marianne" a analysé comment les entreprises du CAC 40 rémunéraient le capital et le travail, et calculé le "jour du dépassement". Verdict : les salariés travaillent pour les rentiers du 6 octobre au 31 décembre 2023.

Certains gouvernements légifèrent sur le sujet, avec des résultats surprenants. La participation aux bénéfices a deux objectifs principaux. Le premier est de motiver le personnel et améliorer la productivité de l’entreprise. Le second est plus simple : redistribuer le capital vers le travail. Pas de chiffres.