Une enquête coup de poing : comment le monde du travail se laisse remodeler par la pensée diversitaire. La compagnie Lufthansa qui demande en juillet 2021 à ses personnels de bannir l'expression " mesdames et messieurs " afin de " choisir un discours qui s'adresse à tous ses passagers ". La société Disney qui assume une ségrégation dans ses personnels en créant trois groupes affinitaires (Latinos, Asiatiques et Noirs) et en invitant les Blancs à dresser la liste de leurs privilèges. La campagne de Louboutin à l'été 2021, portée par la militante antiraciste Assa Traoré, avec l'escarpin Free Walkie (995 euros) qui " exprime cette saison l'empathie et la solidarité ". Sous la pression de la société civile, l'entreprise privée ne se soucie plus uniquement de rentabilité. Elle s'est engagée dans la grande marche vers le bien, embrassant tous les combats de l'époque. Très présent aux États-Unis, ce mouvement gagne peu à peu l'Europe, au risque d'organiser une forme de privatisation de l'intérêt général. Paralysée par les injonctions contradictoires des différents ordres juridiques, intimidée par les décrets de la culture woke, soumise aux contradictions de consommateurs qui attendent d'elle des " messages ", l'entreprise s'engage pour le meilleur et pour le pire en politique.

Après avoir décrypté la compliance, ses origines et ses enjeux, l'auteur montre en quoi elle constitue un point majeur de la réputation d'une entreprise. Il décrit ce qu'est une organisation éthique et aborde les notions de risque, de gouvernance, de réputation ainsi que d'influence. ©Electre 2022

Recueil de contributions autour de l'éthique des activités économiques et de leur encadrement légal, issues d'une journée d'études tenue en 2021. Les auteurs traitent en particulier de la mise en place de conditions juridiques visant à générer une autorégulation, par les acteurs économiques et la société civile, du respect de l'éthique dans l'exercice des activités économiques. ©Electre 2022

Ces dernières décennies, le capitalisme financier s'est imposé, non pas avec finesse ou tact, mais avec lourdeur et autorité. Parallèlement, le progrès technologique a transformé l'entreprise et la société. Le monde s'est numérisé, nous invitant à revoir nos comportements. Le rapport des hommes et des femmes au travail, et donc à l'entreprise, change en mode accéléré. Il semblerait bien, au premier regard, que l'entreprise se soit un peu ou beaucoup déshumanisée ! Pourtant, le travail peut nous propulser vers des planètes mirifiques, provoquer des découvertes savoureuses ou nous mener vers un accomplissement personnel. Pour mieux nous préparer à demain, cet ouvrage nous invite à réfléchir dès aujourd'hui à notre futur dans l'entreprise et à penser autrement pour qu'elle continue à nous faire rêver. C'est l'ambition de ces chroniques illustrées, pleines d'espoir.

A l'heure de la « grande démission », ce livre s'attache à apporter une réponse solide à la question : dans quelles conditions les fonctions de management peuvent-elles s'exercer en ayant un effet humanisant sur les personnes au travail ? Depuis des décennies, le monde du travail est pointé du doigt comme le lieu d'un mal-être croissant, sous l'effet d'un management qui isole et dépersonnalise. L'entreprise s'épuise de la « culture du résultat », qui malmène l'activité de travail, faute d'en comprendre les ressorts. Face à ces dérives, Pierre-Olivier Monteil invite à changer de regard et à envisager le travail comme une source essentielle d'humanisation. Cela suppose de réorienter l'action du management au bénéfice d'une écologie de la relation qui mette chacun en capacité de construire des mondes communs. En constant dialogue avec les sciences humaines, cet essai revisite le management sous le prisme successif des grandes fonctions économiques auxquelles il contribue : produire, coopérer, innover. S'y déploie une réflexion sur le pouvoir, à la recherche des conditions, notamment institutionnelles, qui permettent à l'agir managérial de se comporter loyalement. De la sorte, tout concourt à ce que, devenu pédagogie du vivre-ensemble, le travail humanise. Pourvu que le management s'affirme comme une école de civisme au bénéfice de la démocratie, qui en a grand besoin.

Selon l'auteur, le phénomène de démissions massives survenu partout dans le monde durant la période pandémique n'est pas synonyme de fin du management. Bien plutôt, il s'agirait du déploiement de nouvelles aspirations et de nouvelles finalités pour arriver à une rationalité fondée sur une exigence éthique où prime le circuit des affects ainsi que la relation à autrui et à soi-même. ©Electre 2023