Romancière et essayiste, Dominique Sigaud plonge le fer de son écriture dans les plaies vives de nos sociétés. Son nouvel opus met en lumière les crimes commis à grande échelle contre les filles et le silence qui les entoure.

Le 6 décembre 1989, quatorze jeunes femmes sont assassinées au sein de l’Ecole polytechnique de Montréal. Avant de se donner la mort, leur tueur a laissé un message expliquant son geste : il hait les féministes. Malgré l’évidence, il faudra de nombreuses années pour que la vérité soit pleinement acceptée par l’ensemble de la société. Et le crime nommé pour ce qu’il est : le premier féminicide de masse revendiqué.

En France, le terme n’a fait son apparition dans le débat public que fin 2017 alors que les féministes l’emploient depuis l’orée des années 2000. Un symptôme de la difficulté du pays à regarder en face l’ampleur des violences : plus de 100 femmes meurent chaque année sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-conjoint. À quelques jours de l’annonce des mesures du gouvernement pour endiguer le phénomène, militantes, magistrats et politiques racontent l’irruption de ce mot et la prise de conscience qu’il suscite aujourd’hui.

L'actrice Adèle Haenel a évoqué la "violence systémique" de la justice envers les femmes pour justifier son refus de déposer plainte contre le réalisateur Christophe Ruggia, qu'elle accuse d'attouchements et de harcèlement. Mais se limiter à dénoncer dans les médias est-il pour autant souhaitable ?

Sur les murs de la capitale et dans les médias, on voit apparaître le nouveau terme de « féminicide », avec la volonté politique de l’inscrire dans le Code pénal. Or, l’usage et l’utilité de ce terme ne vont pas de soi. Est-ce qu’il éclaire les ressorts spécifiques d’une violence sexiste ? Peut-on qualifier de « féminicide » tout meurtre de femme ? Quel peut être l’apport de la réflexion philosophique sur notre perception de ces violences ?

La quatrième conférence de l'Onu sur les femmes à Pekin, en 1995, marque un tournant dans le programme mondial pour l'égalité des sexes. Elle définit des objectifs que les pays s'approprient selon leur culture. Sommaire. Le féminisme à l'heure de la mondialisation. Tour du monde des mobilisations. Le temps de la parité. Ouvrir les religions aux femmes. L'éthique du care, de la théorie à la politique. L'éveil de la cause lesbienne. Transféminisme, s'affranchir du genre. Haro sur les violences sexuelles !

A l'ère des réseaux sociaux, le « tribunal médiatique » ne doit pas prendre le pas sur la justice et entraîner la « mise au pilori extrajudiciaire des présumés coupables », estime la juriste Morgane Tirel. Entretien.

Pour l'avocate pénaliste Marie Dosé, les commissions instituées par les partis pour juger des « violences sexistes et sexuelles » commises en leur sein sont les ferments de l'arbitraire.

Pendant deux ans, Marie, une chaldéenne de 38 ans originaire de Mossoul a été l'esclave sexuelle et la bonne à tout faire d'émirs de l'Etat islamique. Vendue plus de seize fois, d'Irak en Syrie, elle témoigne aujourd'hui de la barbarie des fous de Dieu.

Après la Grande Guerre, la France est secouée par l'affaire Landru, un tueur en série qui assassinait des femmes en les appâtant avec de fausses annonces matrimoniales.

La grave crise économique que traverse le pays a entraîné une hausse inédite de la délinquance, s'alarme ce chroniqueur d'un site dissident.