Le parti "raciste et xenophobe" dénoncé par Chirac a été associé au pouvoir régional. Et ce par la volonté d'hommes politiques appartenant à la droite dite respectable. Tel est, plus encore que la victoire globale de la gauche, le fait marquant de ces élections...

Perdre ses régions où en conserver quelques-unes en perdant son âme ? C'était le dilemme auquel la droite était confrontée depuis dimanche soir. Malgré les consignes des états-majors, certains s'apprêtaient à danser avec le diable.

D'ordinaire, c'est la majorité qui fait les frais des élections régionales. Cette fois, un schéma inverse semble devoir s'imposer. Voici pourquoi ni les manoeuvres de la droite ni l'optimisme un peu trop affiché de la gauche ne changeront la donne.

Encore une fois, le danger est réel. Non pas que Le Pen puisse gagner. Mais ne risque-t-il pas de jouer les arbitres ? Ce piège, la droite le refuse au niveau national. Mais qu'en sera-t-il sur le terrain ?

Après trois mois de guerre civile froide menée par le patronat et la droite contre la loi Aubry, on annonçait un débat fracassant à l'Assemblée nationale. A quelques semaines des élections régionales, l'opposition se divise et paraît embarrassée. Explications.

Un revenant. En s'opposant aux projets du gouvernement et en se posant en champion de la modernisation de la vie politique, l'hôte de l'Elysée veut se rappeler au bon souvenir des Français...

"Il n'est plus possible de nier ce que peut provoquer un capitalisme incontrôlé". D'entrée de jeu, le Premier ministre socialiste, Lionel Jospin, annonce la couleur. Son analyse de la crise mondiale, qu'il a réservée en exclusivité aux lecteurs du "Nouvel Observateur", est celle d'un homme politique engagé et celle d'un pédagogue...

Il y avait une "méthode Jospin", il y a désormais une "idéologie Jospin". En quelques phrases, à La Rochelle, le Premier ministre l'a exposée à ses amis du PS, mais son discours était surtout destiné à ses alliés français - Hue et Voynet - et européens - Blair et Schröder.

Le président de Démocratie libérale le jure : il ne veut pas d'accord avec Le Pen. Mais il réintègre un président de région élu grâce au FN. Résultat le plus immédiat : l'implosion de la famille libérale.

Au lendemain de la mort de Marchais, le PCF n'est plus l'allié dangereux mais obligé. Il est devenu un vrai partenaire. Avec, tout de même, des deux côtés, quelques arrière-pensées.

Elitisme et populisme sont les deux mamelles du malaise français. Voici enfin un livre qui offre une explication passionnée et originale de cette double dérive qui menace la démocratie.

Ce gagneur qui accumule les défaites, ce leader-né qui ne sait plus très bien qui, de Jospin ou de Séguin, est son véritable ennemi, ce battant est devenu une énigme, même pour ses proches. Mais quel est donc son dernier pari ?