Il n'a pas "donné sa démission"... Il a même "fermé sa gueule", mardi, à l'issue du dernier conseil des ministres.

Depuis le 16 mars 2008, jour du second tour des élections municipales et cantonales, a débuté une nouvelle forme de cohabitation entre la droite et la gauche, à armes (très) inégales.

Il y a trois ans encore, cette Bretonne était connue dans sa seule ville de Morlaix.

Déstabilisé ? La fameuse "méthode" remise en question par la vague bleue ? C'est mal connaître le personnage.

Le risque qu'un gouvernement fédéral ferait courir aux identités nationales serait peu de chose au regard de la chance qu'il offrirait aux pays qui la composent de retrouver le chemin de la puissance.

Vert avec les verts, libéral avec les libéraux, partisan de la tolérance zéro avec la droite, le président épouserait donc toutes les causes à la mode...

Les scènes françaises ont souvent été l'un des endroits favoris pour tourner en dérision la politique et ses représentants.

Grande figure de la gauche, il a claqué à trois reprises la porte du gouvernement (notamment à cause de l'engagement de la France dans la guerre en Irak en 1991), car un "ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne". Fin connaisseur de l'armée et des nouveaux défis qui sont les siens, Jean-Pierre Chevènement est un des rares hommes d'État à avoir toujours tenu le cap des valeurs républicaines, de la laïcité, de l'autorité des maîtres et de l'éducation civique qu'il rétablit en 1983.