Après les accords d'Evian, l'Algérie prend son destin en main. L'indépendance est proclamée le 3 juillet 1962. Un régime autoritaire, appuyé sur l'armée, éliminant toute opposition interne, s'installe. Pour longtemps.

L'avion transportant le leader du FLN et ses comparses est détourné vers Alger. Un traquenard savamment orchestré par les autorités françaises. Mais qui anéantit le processus de paix mené en secret.

Les historiens ont étudié dans un certain détail la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN), implantée dans l'univers majoritairement masculin des travailleurs immigrés, mais on ne sait presque rien du rôle des femmes algériennes, qui arrivèrent en nombre croissant au cours de la Guerre d'indépendance.

L'autorisation du multipartisme a été imposée par les émeutes d'octobre 1988 et les revendications démocratiques. Le pouvoir espérait une nouvelle donne, fondée sur une rénovation du Front de libération nationale. Mais celle-ci a échoué, et ce sont les islamistes qui ont profité de l'ouverture.

La guerre d'Algérie eut lieu en métropole du fait notamment de l'action armée des groupes de choc du FLN. Or, toujours mentionnés dans les biographies ou récits historiques, mais n'ayant jamais fait l'objet d'une véritable enquête, ces groupes apparaissent aujourd'hui comme une catégorie sociale floue.

Guerre d'indépendance visant à se débarrasser du pouvoir français sur l'Algérie, la guerre menée de 1954 à 1962 fut aussi une lutte acharnée entre nationalistes algériens. Frères ennemis nés du même père, Messali Hadj, les militants du Front de libration national (FLN) et ceux du Mouvement national algérien (MNA) furent les plus virulents des adversaires. Alors que le MNA perdit assez rapidement toute crédibilité en Algérie, il n'en fut pas de même en métropole où l'affrontement fit autour de quatre mille victimes.

Méconnue, cette opération d'infiltration et d'intoxication des services secrets français a abouti à des purges délirantes au sein du FLN. Jean-Paul Mari nous raconte cette incroyable machination.

Presque soixante ans avant les exploits de l'équipe d'Algérie au Brésil, les révolutionnaires algériens, en plein guerre d'indépendance, se sont dotés d'une équipe de footballeurs professionnels. Une réussite.