Un vaste chantier de démolition des murets qui rendaient le cours d'eau navigable au XIXe siècle va permettre au plus long fleuve de France de retrouver son cours naturel. La biodiversité du milieu fluvial en sera renforcée.

Ce numéro sera consacré à cet élément central dans l’aménagement du territoire qui se raréfie en raison entre autres, du changement climatique. Urbanistes et aménageurs, collectivités et villes devront s’adapter pour continuer à survivre. Tandis que le tourisme fluvial doit composer avec les périodes de sècheresse, le transport fluvial se déploie sur l’axe de la Seine pour livrer les urbains. Nous l’avons vu cet été, cette ressource a été rationnée dans certaines régions de France, une problématique majeure pour les délégations privées de l’eau.

Depuis les pharaons, le précieux liquide indispensable à la vie est un symbole de la grandeur des royaumes. Mais l’eau fait-elle l’État ou l’État fait-il l’eau ? Retour sur des siècles de domptage de fleuves en tous genres.

Dès le XIIIe siècle, Paris devient la ville la plus peuplée d’Occident – et le restera jusqu’au XVIIe siècle. Difficile d’imaginer les difficultés que cela représente pour une cité médiévale dépourvue des fonctionnalités modernes. Comment loger, nourrir, évacuer les déchets de 250 000 Parisiens ? Nombre de solutions ont été mises en oeuvre : les autorités, roi, abbés, évêque, et surtout municipalité, à qui incombe l’approvisionnement ou la circulation sur la Seine, édictent des règlements. Ainsi, sur les ordures, qui doivent être apportées à l’extérieur des murailles.