Lors de la Première Guerre mondiale, la Belgique fut un des pays d'Europe les plus touchés par les mouvements de populations. En août et octobre 1914, poussés par la peur des atrocités allemandes et la violence des combats, plus d'un million de Belges franchirent les frontières du pays.

En août 1914, la Belgique est précipitée dans la guerre. Les troupes coloniales ne sont pas appelées en renfort sur le front européen, car la métropole est réticente à l'idée de la constitution d'une "Force noire". Cependant, et le fait reste largement ignoré, une trentaine de Congolais vivant en Belgique se portent volontaires dès les premiers jours du conflit et combattent au sein de l'armée belge entre 1914 et 1918.

"Rarement une armée envahissante, fit preuve de plus de salacité que l'armée allemande. Sa lubricité ne respecta ni l'âge, ni condition, ni sexe". L'affirmation de Paul Wets, juge des enfants de Bruxelles, en 1919. Dans son ouvrage "La guerre et l'enfant", le juge revient sur ce qu'il semble considérer comme l'une des problématiques les plus épineuses auxquelles son tribunal a dû faire face durant le conflit : la prostitution des filles mineures avec les troupes de l'occupant.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, l'armée belge ne dispose d'aucun artiste officiel.. Elle compte pourtant dans ses rangs de nombreux peintres et sculpteurs prêts à engager crayons, pinceaux et ébauchoirs au service de la patrie ! Du fait de la mobilisation, nombre de jeunes diplômés de l'académie des Beaux-Arts sont appelés en raison de leur âge ou réformés, se portent volontaires. Tous sont incorporés dans les différents unités combattantes.

Pendant la Première Guerre mondiale, des centaines de milliers d'animaux vivent au front aux côtés des soldats, partageant avec eux tranchées, bardas et gamelles. Bien que la plupart des animaux, comme les chevaux, les chiens, les ânes et mulets, aient avant tout une fonction militaire, ils jouent un rôle de compagnon au moins aussi important que les soldats.

Institution reconnue mondialement pour la richesse de ses collections et son expertise, le War heritage Institute (pole muséal comprenant différents sites, dont le Musée Royal de l'Armée) possède l'une, si non la plus belle palette d'objets relatifs à la Grande Guerre. Allant de l'imposant char Mark IV, en passant par la plaquette de chocolat et l'uniforme de marin siamois, cette collection couvre tous les fronts et presque toutes les nationalités.

La Première Guerre mondiale se distingue par une profusion d'écrits intimes. Progrès de l'alphabétisation, caractère inédit du conflit, longs moments de solitude et/ou d'inactivité tant au front qu'à l'arrière ont incité soldats et civils à consigner ce qu'ils voyaient, expérimentaient, ressentaient et espéraient. Cette écriture de soi s'exprime par le journal intime et/ou les lettres lorsque les familles étaient séparées.

Sur les quelques 5400 noms de voiries des dix-neuf communes de la région de Bruxelles-Capitale, 302 sont directement liés à la Première Guerre mondiale. Cela peut paraître peu et beaucoup à la fois car aucune autre période historique (Révolution belge, colonisation, Seconde Guerre mondiale…) n'est à ce point représentée dans l'espace public bruxellois. Pourquoi une telle présence de la Grande Guerre, à quand remonte-t-elle et quelles sont les communes qui se distinguent en la matière ?