Thème omniprésent dans l'univers médiatique et le débat public, la « mondialisation » est devenue un cadre de réflexion que certains courants historiographiques souhaiteraient imposer à la recherche historique, notamment en France, y compris pour des périodes éloignées du temps présent, tel le Moyen Age.

Sous certaines conditions, l'historiographie du catholicisme contemporain pourrait apporter une contribution aux débats qui entourent « l'histoire transnationale », suggérant un nouveau terrain et de nouvelles « preuves » et proposant un cadre interprétatif pour partie renouvelé. La culture catholique semble en effet par définition « transnationale », au nom d'une forme d'évidence tautologique, du fait de la structure globalisée et internationale de l'Eglise universelle.

La définition de l'histoire comme « connaissance par traces » constitue l'une des évidences les mieux enracinées dans les représentations des historiens, quelle que soit l'épistémologie dont ils se réclament.

Cet article est divisé en sept parties, chacune d'elles faisant le point sur un thème central de l'histoire culturelle en Italie.

Que fut le véritable rôle des intellectuels et des notables locaux dans l'émergence puis dans l'amplification de la révolution chinoise ? Alors que l'historiographie officielle à longtemps minimisé la place de ces élites locales, l'analyse des archives provinciales a récemment permis d'accéder à des informations longtemps contournées ou passées sous silence.

Alors que depuis plus d'une décennie, l'histoire dite globale ou mondiale connaît un succès grandissant dans la communauté historienne, tout d'abord aux Etats-Unis et maintenant en Europe, cet article dresse un bilan nuancé des apports de ce courant historiographique.

Pierre Grosser prolonge ici le débat sur l'histoire mondiale auquel ″Vingtième Siècle″a déjà consacré un article. Il contextualise tout d'abord l'émergence, aux tats-Unis,de ce courant historiographique et en montre les enjeux en termes d'enseignement. Il souligne ensuite combien l'approche américaine est loin d'être dominante : l'histoire mondiale relève aussi d'autres traditions nationales. Enfin, il relativise les succès de ce courant, y compris aux tats-Unis, et reprend les critiques qu'il suscite.

Cet article propose de repenser l'articulation entre histoire et mémoire au sein de la discipline historique. Il présente d'abord les limites du discours produit par un certain nombre d'historiens identifiant ces deux catégories comme antagoniques, notamment à l'occasion des débats sur les lois mémorielles et de la création de l'association Liberté pour l'histoire à la fin de l'année 2005.