Le Premier ministre prend moins de mesures qu'ailleurs pour contrer le coronavirus et mise pour l'instant sur une sélection darwinienne de sa population : les plus forts résisteront. Ailleurs, l'Italie et l'Espagne assistent à une véritable hécatombe. En Italie, les cérémonies funéraires ont été suspendues pour éviter tout risque de propagation de l'épidémie de Covid-19. Chacun s'organise pour faire ses adieux à ses proches. Traumatisée par des années de récession, la population espagnole attend du gouvernement une action économique forte pour se relever après le confinement. Sommaire.

Commune italienne enclavée dans le Tessin suisse depuis deux siècles, Campione d’Italia vivait de fait à l’heure helvète. Mais un imbroglio fiscal a conduit à sa réintégration dans l’union douanière européenne au 1er janvier 2020. Une transition chaotique sur fond de pandémie qui n’arrange pas les affaires de cette ville déjà ruinée par la faillite de son emblématique casino.

Quelques 400 000 visiteurs auraient dû, fin avril, se presser sur les stands des 2200 exposants du Salon du meuble de Milan. Mais la pandémie a eu raison du Cannes du design. Un coup dur pour les géants du secteur comme pour les petits créateurs. Et une catastrophe pour le tissu industriel de la vallée de la Brianza, en Lombardie, qui vit par et pour le design.

Les soignants de cet établissement, au coeur de la lutte contre le Covid 19, perçoivent une lueur d'espoir. Niais restent plus que jamais mobilisés.

Il devait s’élancer au-dessus du détroit de Messine, entre la Sicile et la péninsule italienne, effaçant tous les records en matière d’ouvrages d’art. Un pont suspendu pour accomplir un rêve antique et apporter le développement économique. Dans les années 2000, toutes les études étaient prêtes, le chantier enfin lancé puis... plus rien. Lourdeurs bureaucratiques, rivalités politiques et austérité budgétaire ont eu raison du projet, dont le sort pourrait être définitivement tranché cet été 2020.

Dans les Pouilles, en Italie, comme dans les Alpes et dans bien des régions du monde, la tradition de la transhumance demeure.

En ce mois de juillet 2020, le nouveau pont sera inauguré, deux ans après le drame.

Deux, six, huit... et jusqu’à treize pages au plus fort de la crise. Telle fut, à partir de février, la cruelle inflation de la rubrique nécrologique du journal "L’Eco di Bergamo". La réputation de ce quotidien, véritable institution locale, dépassait déjà les frontières de la Lombardie. Mais l’épidémie qui a transformé Bergame en ville martyre a entraîné une mobilisation sans pareil de ses journalistes. Enquêtes, analyses et reportages bien sûr, mais aussi comptabilisation précise des décès, face à des chiffres officiels sous-évalués.

Figure incontournable de l'art contemporain, Gennano Celant est décédé le 29 avril, à Milan, du Covid-19. Son parcours et son oeuvre d'historien de l'art et de commissaire d'exposition sont étroitement liés à l'arte povera. L'année dernière encore, il présentait, à la Fondazione Prada, à Venise, une exceptionnelle rétrospective de Jannis Kounellis.

Retrouvé fortuitement, un hypogée vieux de 2 000 ans était mis au jour en 1917 dans les sous-sols de Rome. Cent ans après, sa fonction reste toujours discutée : lieu de culte ésotérique ou crypte funéraire ? De nouvelles campagnes de restauration relancent le débat.

Très durement touchée par le virus, la péninsule a aussi souffert du manque de solidarité européenne. L'Italie va-t-elle donner un coup de botte à Bruxelles ? Pas sûr, car les eurosceptiques peinent à s'entendre.

Cela aurait pu, comme chaque année, n’être qu’une parenthèse consacrée à la création dans un cadre de rêve. Mais le coronavirus a changé la donne, privant les seize artistes français de la Villa Médicis, à Rome, de tout contact avec l’extérieur dans une Italie durement touchée par la pandémie. Un confinement dans le confinement qui, tout en contrariant leurs projets, a finalement permis à ces designers, écrivains ou photographes de révéler leur créativité.