Humilié par le couple Sarkozy-Merkel, rejeté par sa population et lâché par les siens, Berlusconi est au bord du gouffre. Combien de temps peut-il tenir encore ?

Il était le dauphin, il est aujourd'hui un rebelle. Mais le président de la Chambre des Députés osera-t-il renverser le gouvernement et affronter le Cavaliere devant les électeurs ?

Lâché par Gianfranco Fini, son principal allié, éclaboussé par les scandales, discrédité, le président du Conseil paraît cette fois en bout de course.

Dans un pays miné par l'endettement, les attaques des marchés et les scandales, femmes en colère, écolos et citoyens écoeurés s'affairent à construire l'après-Berlusconi.

Le « porno religieux », la dernière lubie sexuelle du Cavaliere, ulcère les Italiens. Pourtant, le nouveau Néron est toujours là. Marcelle Padovani raconte l'incroyable déliquescence d'une présidence gangrenée par l'affairisme, les scandales de moeurs et la menace d'un effondrement économique.

L'arrivée de l'ancien commissaire européen Mario Monti révèle l'incapacité de la classe politique italienne face à la crise.

Simple, austère, compétent, l'économiste Mario Monti est à l'opposé de son prédécesseur Silvio Berlusconi. Depuis sa nomination à la tête d'un gouvernement ″technique″, il prend de vitesse l'ensemble de la classe politique italienne. Assez pour vaincre la crise ?

Pragmatique, crédible, même s'il est peu charismatique, le leader du Parti démocrate reste le favori des élections. Mais cet ex-communiste devra résister à la vague populiste.

Pas d'adresse, pas de groupe dirigeant, pas de porte-parole, les nouveaux élus du Mouvement 5 Etoiles ne vivent qu'au rythme des proclamations de leur gourou.

Au-delà d'une prime à la démagogie, le retour en scène de Berlusconi et la déferlante de Beppe Grillo marquent le rejet de l'Etat et des élites qui imposent au pays des remèdes jugés insupportables.

Autoritaire, intolérant, fantasque, le chef du MoVimento 5 Stelle est de plus en plus contesté, y compris par ses propres élus. Le bateleur de la politique italienne a-t-il commencé son déclin ?

Qu'ils aient fraudé le fisc ou amassé l'argent du crime, les Italiens ont pu impunément rapatrier chez eux pour 52 milliards d'euros de capitaux douteux... Une formidable prime à la triche !