Selon l'ancien magistrat Jean-Paul Jean, l'organisation judiciaire a évolué. Il reste cependant quelques réformes à prévoir.

Souvent indispensable pour éviter l’incarcération préventive, la caution représente une manne pour plusieurs acteurs dont les « bail bondsmen », qui se portent garants du paiement auprès des tribunaux. Les assureurs spécialisés dans cette niche réalisent aussi de juteux bénéfices alors que les pressions se multiplient pour mettre fin à un système inégalitaire qui pénalise les minorités et les plus démunis. Détails. Quelques données chiffrées.

Nommé par Trump au Texas, le juge ultraconservateur Kacsmaryk doit statuer sur l'avortement médicamenteux. Avec de potentielles conséquences pour des millions de femmes.

L’ancien président français a été de nouveau condamné en appel le 17 mai dans l’affaire dite “Bismuth”. Selon ce journaliste suisse, le “tunnel judiciaire” est voué à se poursuivre.

Afin de mieux prendre en compte les victimes de violences sexistes et sexuelles, les associations les accompagnent dans la procédure ou organisent des formations pour la police. Mais les moyens manquent.

À partir du 1er janvier 2023, les crimes passibles de quinze à vingt ans de réclusion ne sont plus jugés aux assises mais devant des cours criminelles départementales (CCD), à l'essai dans plusieurs départements depuis 2019. Exit les juré·es, ces citoyen·nes tiré·es au sort : la justice est désormais rendue par cinq magistrat·es professionnel·es. Une révolution. Dans près de 90 % des cas, les crimes relevant des CCD sont des viols.

Depuis que l'ancien avocat a été nommé garde des Sceaux, le nombre de magistrats faisant l'objet de poursuites disciplinaires a triplé. Si les chiffres restent modestes, ils interrogent sur la fin apparente d'une immunité. Voire sur l'influence d'"Acquittator", qui n'a pas toujours porté la profession dans son coeur.

Mais que fait la police ? Ou, plutôt, que peut-elle faire, face au manque de moyens, face au peu d'égards des politiques, face au risque de chaos ? La critique - manifestement corporatiste - de la décision de justice formulée par le directeur général de la police révèle tous les malaises. Ceux des flics, sursollicités. Ceux de Macron, désireux de ménager l'institution et d'apaiser les colères dans les quartiers. Macron rattrapé par la police. Jean-Louis Arajol : "Les syndicats policiers n'ont plus d'emprise sur les troupes". "On a en a marre d'être les paillassons de la République".

La procédure contre le garde des Sceaux s'ouvre le 6 novembre 2023 devant la Cour de justice de la République. L'ancien "ogre des prétoires" va mener le combat judiciaire le plus tendu de sa vie. Vingt et un témoins sont cités. Parmi eux, le gratin de la haute magistrature et une foule de détestations réciproques.

Nous assistons à une inquiétante expansion des mafias dans le monde. Même si les véritables mafias sont relativement rares, elles sont solidement installées dans le paysage criminel et leur dangerosité provient de la situation de leurs agissements à la frontière entre légal et illégal. C’est pourquoi lutter contre elles s’avère particulièrement difficile.

Le plan pour réformer la justice annonce un budget en hausse et des mesures visant à accélérer les procédures. Mais la crise de ce service public dépasse la seule question financière.

A la tête du Tribunal supérieur électoral, il est considéré comme l’homme le plus puissant du Brésil. Depuis 2019, cet âpre défenseur de la démocratie, aux méthodes jugées parfois autoritaires, est un rempart contre les dérives de l’ancien président d’extrême droite. Ce dernier, de retour d’exil, est visé par une enquête lancée par le magistrat afin de cerner son rôle dans les émeutes du 8 janvier 2023 à Brasilia.