Dans le but d’améliorer notre système de santé, il est indéniable que l’avenir de la médecine moderne doit se porter sur une approche plus préventive et personnalisée, basée, notamment, sur les caractéristiques individuelles propres au patient. Dans cette optique, la métabolomique clinique, qui s’intéresse aux métabolites, apparaît comme une approche particulièrement intéressante et prometteuse. En effet, cette science est le reflet des stimuli internes et externes que reçoit un individu et permet donc de capturer son état physiologique et/ou pathologique.

Dans cet article, nous définirons la «prévention quaternaire», qui consiste à minimiser les effets iatrogènes de nos interventions et plus particulièrement de la notion de «surdiagnostic». Ensuite, nous discuterons en quoi une mauvaise appréciation des risques, chez les patients comme chez les thérapeutes, semble nourrir le phénomène. Nous discuterons de l’intérêt de replacer la prévention quaternaire dans le cadre plus large de la prise de décision médicale partagée (DMP) («Shared Decision Making»).

L’importance de l’activité physique dans la prévention des maladies et le maintien de la santé physique et mentale de l’être humain n’est plus à démontrer. Un mode de vie actif joue un rôle considérable dans la prévention primaire, secondaire et tertiaire des maladies chroniques. Malgré les preuves abondantes dans la littérature ainsi que les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en matière d’activité physique, la population mondiale demeure insuffisamment active.