La célèbre actrice de théâtre Donata Genzi se repose chez une amie d'enfance du mal intime qui la ronge : dispersée entre ses multiples personnages, elle n'arrive plus à être elle-même, ni même simplement à être. Elle tente de fuir le théâtre et de se trouver au travers de la passion amoureuse, mais chaque geste on inflexion de voix lui semblent venir d'une pièce qu'elle a déjà jouée. Elle décide alors de tenter une dernière expérience dangereuse : retourner sur scène, en prenant le risque de fragiliser sa relation amoureuse et de se perdre définitivement.

Gregor a quitté son village natal pour s'installer en ville où il mène sa vie d'écrivain loin de sa famille. Mais quand son frère, ouvrier du bâtiment, et sa soeur, vendeuse dans un magasin, lui demandent de céder sa part d'héritage sur la maison pour que cette dernière puisse ouvrir un commerce, il y revient pour découvrir une campagne métamorphosée par la vie moderne, et se retrouve confronté au passé de leur enfance commune et à l'avenir qui cristallise leurs divergences.

La pièce « Affabulazione », comme toute l'oeuvre de Pier Paolo Pasolini, qu'elle soit dramatique, romanesque ou cinématographique, est traversée par la mythologie. Elle est nourrie au sein de la culture grecque, hellénistique et romaine.

Stanislas Nordey monte avec Emmanuelle Béart la dernière pièce de l'auteur italien, plus tourmenté et moins enclin aux jeux formels.

Ne pas être à Avignon pour le rendez-vous de juillet : en 2003 à cause de l'annulation consécutive à la lutte des intermittents, en 2013 de la trop grande incertitude, alors, quant à l'avenir de ″La Quinzaine littéraire″ ; maintenir la chronique théâtrale : en 2003 la consacrer à Didier-Georges Gabily, à qui le festival aurait dû rendre hommage, en 2013 à un livre important de Frédéric Vossier sur un des deux artistes associés de la soixante-septième édition : ″Stanislas Nordey, locataire de la parole″.

Hasard, ou signe des temps, trois pièces contemporaines d'auteurs français, allemand et suédois font voler en éclats la famille et le couple.

Le Français fait entrer Peter Handke dans la Cour d'Honneur et le Congolais crée ″Shéda″ à la Carrière de Boulbon. Odile Quirot les a rencontrés.

Le spectacle "Affabulazione", actuellement présenté dans la grande salle de la Colline, marque les retrouvailles de Stanislas Nordey avec l'oeuvre dramatique de Pier Paolo Pasolini. Mais il pâtit de l'écart entre l'évolution du metteur en scène et la permanence du jeu chez l'interprète, dans le rôle du protagoniste.

Un événement marque la rentrée théâtrale de la nouvelle année : la création française d'une pièce de Jean Genet, "Spendid's", due au jeune metteur en scène Stanislas Nordey au Théâtre de Nanterre-Amandiers.

Avant que ne débute le festival Manifeste de l'Ircam, nous avons suivi les répétitions respectives de Georges Aperghis et de Stanislas Nordey. Sons, mots, souffles distillent les textes de Beckett et Guyotat.