En quelques années, ce petit Etat balte s'est transformé en laboratoire de la révolution numérique et draine les start-uppers du monde entier. Mais cette attractivité masque des pratiques douteuses.

Certains pays du sud de l'Europe commercialisent leur citoyenneté auprès de riches investisseurs chinois, russes ou africains. Un nouveau business qui alimente évasion fiscale et blanchiment d'argent.

La fiscalité ne jouit pas d'une bonne réputation et, certes, l'inventivité des pouvoirs publics en ingénierie fiscale peut être très grande pour assurer à l'Etat les ressources dont il estime avoir besoin et pour garantir des rentrées budgétaires minimales. Année après année, les lois de finances sont pourtant votées en toute transparence au sein du Parlement et le versement de l'impôt constitue un des fondements essentiels de la citoyenneté.

Parfois décrite comme un monde récompensant les plus audacieux et les plus intelligents, où la concurrence et l'investissement règnent en maîtres derrière la loi de l'offre et de la demande qui régule tout, l'économie de marché s'avère en réalité beaucoup moins rose. Dans un monde où entrepreneurs, sociétés et Etats se retrouvent face à face, tous les coups sont permis pour réussir, payer moins d'impôts, étouffer un concurrent ou récupérer un marché. Le profit dicte les règles, au détriment de l'éthique voire de la loi. Sommaire. Le prince du sabotage. L'information est le nerf de la guerre.