Cette année 2024, le festival d'art lyrique fait honneur à la prise de risques ! Avec notamment le "Samson" réinventé par Claus Guth et Raphaël Pichon. Et une oeuvre poétique du plasticien William Kentridge sur le thème de la migration.

Dans le contexte politique incertain des dernières semaines, le Festival a manqué de langues fortes et singulières pour accompagner la pensée et nourrir l’espoir. Face à une majorité de créations revendiquant un fort ancrage au réel, de rares percées de l’imaginaire furent précieuses. Et non moins politiques.

A quelques jours de l'ouverture, les mauvaises langues prédisaient une édition à hauts risques. Il n'en fut rien. L'hypothétique liste de célébrités du cinéma français compromises dans des abus sexuels en est restée au stade de rumeur sur les réseaux sociaux. Et les revendications des travailleurs précaires des festivals du collectif "Sous les écrans la dèche" ont pu être exposées officiellement, tandis que d'hypothétiques négociations étaient entamées avec le ministère du Travail.

Cette 60e édition restera dans les mémoires comme la première dirigée par un commissaire de l'hémisphère Sud, le Brésilien Adriano Pedrosa, qui frappe fort en dédiant sa biennale aux étrangers que nous sommes tous. Visite guidée en avant-première des nombreux pavillons d'exposition. Sommaire. Une ode à la différence et à l'altérité. Pavillon français. Julien Creuzet ou le festin des sens. Nos pavillons coup de coeur. Les autochtones à l'honneur. L'Afrique en force. Tout Venise vibre pour l'art.

Pour sa deuxième année à la tête de la manifestation, Tiago Rodrigues invite Boris Charmatz à être « artiste complice » d'une édition qui met à l'honneur l'art chorégraphique sous toutes ses formes.

Le Festival international de théâtre de rue d’Aurillac et le festival Météo de Mulhouse, dédié aux musiques aventureuses, font preuve d’une belle vitalité dans un contexte économique et politique pour le moins morose. État des lieux avec leurs directeurs respectifs, Frédéric Remy et Mathieu Schoenahl.

Nommé en février 2023 à la direction du Théâtre du Châtelet, Olivier Py présente sa nouvelle saison placée sous le signe de l'ouverture et de la diversité.

Le Cannes des ronds de serviette, des critiques blasés et des opinions jouées d'avance, c'est (peut-être) fini : l'édition 2024 aura pris un malin plaisir à bousculer les repères rassurants et les réflexes assurés : si vous avez une idée préconçue de ce à quoi un "film cannois" est censé ressembler, cette 77e édition n'était pas pour vous. Et cet article non plus ?

Véritable mappemonde de la danse contemporaine, truffé de créations, le festival Montpellier Danse tente de résister à la violence qui envahit le monde. Rencontre avec son directeur, l'inépuisable Jean-Paul Montanari, qui signe son avant-dernière édition. L'interview se conclut par deux focus sur des spectacles programmés à Montpellier Danse intitulés "Lignes gnawas" et "L'épreuve des Saisons".

Après avoir témoigné dans ces pages pendant deux décennies de la croissance du grand rendez-vous de l'animation, puis y avoir lu les comptes rendus de Bernard Génin, le signataire de ces lignes, en renouant après quinze ans avec la fréquentation du festival d'Annecy, a vite compris le questionnement qui dominait le bilan de la dernière édition ("Réduire la voilure ou agrandir les salles ?").

Au terme d’une compétition de bon niveau, la 75e édition du Festival de Cannes a accouché d’un palmarès absurde.