"Je souhaite que le cahier des charges de la télévision publique soit revu profondément, et que l'on réfléchisse à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques. Voici une révolution qui, en changeant le modèle économique de la télévision, changera du tout au tout la donne de la politique culturelle".

Savez-vous que le dimanche soir, à 20 h 30, vous faites gagner à TF1, en 4 minutes, 3 500 000 francs. Ce droit de savoir, vous l'avez grâce à la loi Sapin.

Elle rapporte aujourd'hui plus de dix milliards aux chaînes. Mais il y a vingt-cinq ans le premier spot avait failli faire tomber le gouvernement ! La télévision allait-elle vendre son âme pour un fromage ?

Chez Albin Michel, XO et Flammarion, on s'apprête à promouvoir les livres de la télé. Chez Gallimard, Minuit et au Seuil, on s'y refuse. Mais pour combien de temps ? Enquête.

La première chaîne ne peut plus compter exclusivement sur ses recettes publicitaires pour engranger des bénéfices. Offre rajeunie, changements de supports, etc. : sa réaction est déjà perceptible.

La toute-puissance du spot en prime time, c'est fini. Face à un public de plus en plus zappeur, agences et annonceurs font preuve d'imagination.

On sait depuis le mois de juin 2004 ce que vend Patrick Le Lay, PDG de TF1, à Coca-Cola : "du temps de cerveau humain disponible". Cette déclaration concernait-elle aussi les enfants ? Nous avons regardé et analysé les programmes qui leur sont réservés sur cette chaîne...

Le mercredi matin, dans les programmes télévisés pour enfants, la confusion règne entre spots publicitaires, fictions et animations intermédiaires. Par un saupoudrage des ingrédients de la pub sur l'ensemble du menu jeunesse, la télévision donne un étrange goût commercial à ses émissions.

Fin de pub, nomination du patron : l'Elysée contrôlera bientôt France Télévisions à 100%. La fin d'une indépendance bien difficile à affirmer