Prix Nobel de physique 2018 avec la Canadienne Donna Strickland, Gérard Mourou est l’inventeur d’une technique laser qui a fait florès : l’amplification par dérive de fréquence. Les lasers de puissance l’utilisent aujourd’hui pour des applications qui vont de la chirurgie oculaire à l’accélération de particules. Rencontre.

Puzzle. C’est le premier mot qui vient à l’esprit à la lecture du dossier que "La Recherche" a tenu à consacrer à cette « maladie du siècle », comme la nomme le professeur Bruno Dubois, l’un des meilleurs connaisseurs de la maladie d’Alzheimer. Nous tenons d’ailleurs à remercier ici le neurologue de l’entretien approfondi qu’il a accordé à notre journaliste spécialisé Mathias Germain. Car, en cinq pages seulement, l’exercice d’explicitation du puzzle évoqué ci-dessus relevait de la gageure. Au sens originel du terme anglais, le puzzle est une énigme.

Deux physiciens états-uniens ont reçu un cadeau surprenant en 2013 : un petit cube d’uranium d’origine inconnue. Ils ont, depuis, réussi à reconstituer son parcours. L’objet a été utilisé par Werner Heisenberg et son groupe durant la Seconde Guerre mondiale dans le cadre du programme nucléaire mené alors par le régime hitlérien.

A l’université de Liège, une équipe du Coma Science Group mène un programme de recherche centré sur les versants neuroanatomique et psychologique des expériences de mort imminente (EMI). Elle a notamment constitué une base de données de plus de 1 600 récits de personnes ayant vécu une telle expérience.

L’automatique – la science des systèmes dynamiques – pourrait bientôt profiter à un champ d’application inédit : les neurosciences. Son objectif ? Améliorer l’analyse et le contrôle des oscillations cérébrales dans le but de mieux comprendre et de mieux traiter certaines pathologies, comme l’épilepsie ou la maladie de Parkinson.

Comme tout système vivant, le cancer est soumis aux lois de la sélection naturelle. S'appuyant sur cette idée, de nouvelles stratégies contre cette maladie visent non pas à l'éradiquer à tout prix, mais à la maintenir sous contrôle. "Nous sommes tous au minimum des cancéreux asymptomatiques", l'interview de Frédéric Thomas, directeur de recherche au CNRS dans le laboratoire Mivegec, à l'université de Montpellier, où il codirige le Centre de recherches écologiques et évolutives sur le cancer, complète l'article.

D'où provient le champ magnétique de la Terre ? Il y a cent ans, Joseph Larmor proposait une réponse : un effet dynamo dû aux mouvements du fer liquide au sein du noyau terrestre. En dépit des difficultés mathématiques et techniques, calculs théoriques, simulations numériques et expériences de laboratoire confirment ce scénario.

Michel Mayor, avec son compère Didier Queloz, détectait, il y a vingt-cinq ans à l’Observatoire de Haute-Provence, la première planète extrasolaire. Tous deux viennent d’être récompensés par le prix Nobel de physique 2019. L’astrophysicien suisse revient sur leur découverte et raconte la révolution qui s’est ensuivie.

Imiter le vivant pour innover avec des technologies durables et respectueuses de l’environnement, c’est l’idéal qui anime Kalina Raskin. A la tête d’une structure inédite qui entend organiser le secteur, le Ceebios, elle met toute son énergie pour donner une envergure nationale au biomimétisme.

C'est aussi une histoire de coeur. Aussi extraordinaire que cela paraisse, « la réponse cérébrale à ses battements serait à l'origine de la conscience de soi », la conscience trônant, on l'aura vu, comme grand titre de couverture de ce mois-ci de La Recherche. Grâce à sa position centrale dans notre corps, le coeur constituerait un « point d'ancrage » pour différentes régions du cerveau (cortex somatosensoriel, cortex cingulaire, insula) et participerait à la « stabilité du soi ».

Les scientifiques cherchent à élaborer des antivenins plus faciles à produire et à conserver dans des zones reculées : traitements par voie orale, hydrogels constitués de nanoparticules, sérums à base d’anticorps humains... Améliorer la qualité et la diffusion des antidotes existants reste néanmoins primordial afin de diminuer la mortalité.

Exit la dualité corps/esprit. Selon le neurobiologiste italien Pier Vincenzo Piazza, nous sommes des "Homo biologicus" : la biologie permet de comprendre nos comportements, y compris nos excès. Un changement de paradigme dans lequel la découverte de la dimension probabiliste de la discipline a joué un rôle clé.