Ces dernières années, ils sont arrivés par milliers dans la capitale ukrainienne, attirés par le vent de liberté qui y souffle. Opposants persécutés par le régime ou jeunes diplômés des classes moyennes, ils fuient l'atmosphère pesante de l'ère Poutine. Parmi cette communauté russe en exil, certains phosphorent autour d'un futur changement de régime à Moscou, quand d'autres tournent simplement le dos à leur pays.

Le deuxième roman du russophone Alexander Ilichevsky frappe par son originalité. Au bord d'une rivière, des hommes discutent du sort d'une femme toxicomane, incapable d'être sauvée. L’auteur, installé en Israël, livre une métaphore de la Russie contemporaine.

Le président ukrainien a appelé l’Europe à fermer ses frontières aux ressortissants russes. La question doit être examinée le 31 août par l’Union européenne. A l’image des Etats membres de l’UE, la presse britannique est elle aussi divisée.

En Géorgie aussi, la Russie aimerait étendre son "influence". C'est en tout cas le programme d'un nouveau parti, le Mouvement conservateur, ouvertement pro-russe et violent, qui ouvre depuis le début de l'année de nombreuses permanences dans le pays. Mais en Géorgie aussi, ce mouvement fait face à une opposition inédite : celle des gens ordinaires.

Quelques semaines après le début de la guerre, des opposants pénétraient dans une villa de la famille Poutine à Biarritz pour y brandir des drapeaux ukrainiens. Un fait divers moins anodin qu'il n'en a l'air: la légende raconte que le président russe serait "né politiquement" dans la ville basque. Le fruit d'une lointaine attache des Russes pour l'endroit, qui continue de faire des secousses aujourd'hui encore.

André Markowicz est poète français et traducteur du russe. Il a traduit tout Dostoïevski, mais aussi Gogol, Pouchkine, Boulgakov... la liste est longue. Parallèlement, il utilise sa page Facebook comme un journal d’écrivain, où il publie depuis 2013 de longs textes qui sont rassemblés en volumes aux éditions Inculte. Il y suit aussi de près les dérives de la Russie poutinienne et, depuis le 24 février 2022, la guerre en Ukraine.

Depuis le début du conflit en Ukraine, des milliers de Russes ont fui leur pays, inquiets à cause des sanctions, pour leur liberté, ou ne supportant plus un climat devenu oppressant. Nombreux sont ceux qui se rendent en Turquie, où ce magazine italien a recueilli leurs témoignages. "L'argent russe inonde le pays" complète l'article.

Pour cette chroniqueuse, la haine et la rancoeur enfouies depuis les années 1990 à l’égard des gagnants et des profiteurs de la transition vers le capitalisme se libèrent aujourd’hui. Tant mieux si ces élites libérales se résignent à fuir le pays, dit-elle.