Pas de privilège pour la directrice générale du FMI. Le 4 août 2011, la commission des requêtes de la Cour de Justice de la République a décidé d'ouvrir une enquête sur son rôle dans l'affaire Tapie pour ℗ complicité de faux et de détournement de biens publics ®.

C'est une excellente transaction financière. Mais, en faisant main basse sur ″la Provence″ et le Groupe Nice Matin, Bernard Tapie ne montre pas une ambition dévorante pour la carrière de patron de presse. Il s'amuse surtout à rebattre les cartes de la bataille pour la mairie de Marseille.

Ne dites surtout pas à Bernard Tapie qu'il guigne la mairie de Marseille. Encore moins la présidence de l'OM. Il vise plus haut : devenir, à la tête du groupe multimédia qu'il est en train de bâtir, le vrai ″parrain″ du Grand Sud

Comptes bancaires à l'étranger et société offshore, villas de milliardaire et yacht privé... L'homme d'affaires redevenu riche à la faveur d'un arbitrage si contesté multiplie les dépenses somptuaires. Et jongle avec les sociétés, en véritable as de l'optimisation fiscale. Une enquête de Thierry Philippon.

Pourquoi l'ex-ministre de l'Economie a-t-elle accepté l'arbitrage qui a octroyé 403 millions d'euros à l'ancien propriétaire d'Adidas ? A-t-elle été manipulée ? Ou a-t-elle pris en toute connaissance de cause une décision qui fait aujourd'hui l'objet de poursuites pour ″complicité de détournement de biens publics″ ? Quelques jours avant de nous quitter, notre ami Thierry Philippon enquêtait encore, avec Sophie Fay, sur un scandale qui le révoltait...

Au moment où l'arbitrage qui a permis à Bernard Tapie de récupérer 403 millions d'euros est de nouveau au centre d'une formidable bataille judiciaire, c'est le rôle de Nicolas Sarkozy et des siens qui suscite la curiosité des juges.

Agrégé de droit, il a joué dès 2008 le rôle du lanceur d'alerte dans l'affaire Tapie. Selon lui, ″l'arbitrage ne pouvait être utilisé par l'Etat″. L'actualité lui donne raison.

Après les comparses, les juges ont entendu cette semaine celui par qui le scandale est arrivé : Bernard Tapie. Tous les fils de cette affaire d'Etat semblent désormais remonter vers celui qu'ils ne peuvent pas convoquer : Nicolas Sarkozy.

Pas facile de couvrir les affaires qui touchent l'actionnaire du quotidien marseillais. Dès son arrivée, des règles ont été posée. Revue de détail.

La Cour de Justice de la République se saisira-t-elle du dossier Lagarde-Tapie ? C'est ce que demandent neuf députés socialistes, qui estiment que la ministre de l'Economie pourrait avoir favorisé l'homme d'affaires, plutôt que l'intérêt public.

Christine Lagarde a-t-elle commis une faute en confiant l'issue du dossier Adidas-Tapie à un tribunal privé ? La commission des Finances de l'Assemblée nationale s'apprête à rendre un rapport très sévère pour les choix de la ministre de l'Economie. La Cour de Discipline budgétaire a été saisie.

Il ne jure plus que par le théâtre. Mais en coulisse, il brûle d'impatience de se relancer dans les affaires ou la politique. Sa victoire contre le Lyonnais lui en donne les moyens