"Le Point" révèle le contenu de la circulaire de politique pénale du nouveau garde des Sceaux.

Au cours de plusieurs dîners, Christophe Alévêque a essayé de fédérer des pointures de la gauche autour d'une candidature de Christiane Taubira. Beaucoup, dont Benoît Hamon, ont voulu y croire. Mais les ego l'ont emporté.

Il n'était pas nécessaire de tout faire pour précipiter le gouvernement et le Président dans la tourmente.

A l'aube d'une campagne électorale qui s'annonce très incertaine, rencontre entre l'égérie de la gauche et l'ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira, et les ex-Kids de France Inter, aujourd'hui romanciers, documentaristes et porte-voix de la jeunesse des quartiers populaires, Mehdi et Badrou. La primaire de la gauche, l'avenir, Macron, les attentats, les futures élections... on les écoute.

La ministre de la Justice occupe depuis la mi-décembre un appartement de près de 100 m2 dans le XVIIe arrondissement de Paris dont le loyer est largement inférieur à ceux du marché privé. Elle affirme qu'elle ignorait cet avantage financier et compte déménager.

Lynchée par ses très nombreux adversaires politiques, victime d'odieuses insultes racistes, à la fois populaire et impopulaire, la garde des Sceaux fait figure d'éternelle miraculée du gouvernement. Mais comment s'y prend-elle ?

Ils aboient, mordent et griffent, à coups de slogans racistes. Leur victime favorite ? La ministre de la Justice et ex-députée de Guyane. Et peu de voix s'élèvent pour condamner ces dérives inquiétantes.

En apparence tout est rentré dans l'ordre. La loi Taubira a été validée, elle s'applique, même si c'est à peu de gens. L'opinion va s'y habituer, les sondages le montreront sans doute bientôt. Rien d'étonnant si l'on estime, comme beaucoup d'historiens et de sociologues, que nous avons vu le dernier combat antimoderniste.

En octobre 2014, Anne Hidalgo, maire de Paris, inaugura une plaque, à même la chaussée, rue Montorgueil, là où furent arrêtés deux hommes du "petit" peuple : Bruno Lenoir et Jean Diot. Ils seront les derniers homosexuels, en juillet 1750, à être exécutés (brûlés), en place de Grève. C'était alors la monarchie de droit divin et l'emprise de la religion catholique sur les esprits et les corps était totale. Depuis la loi Taubira de mai 2013, ces deux hommes auraient pu se marier et être candidats à l'adoption !