Conséquence directe du réchauffement climatique, les productions australiennes ou chiliennes pourraient supplanter les classiques bourgogne ou chiantis

Le point, en mars 2011, après plusieurs décennies marquées par l'augmentation constante du titre alcoométrique des vins, sur la tendance de la filière viticole française qui amorce un retour vers des concentrations plus faibles. Les domaines multiplient les lancements de vins légers, souvent inférieurs à 10 degrés. Objectif : toucher une clientèle nouvelle d'étrangers, de jeunes et de néophytes. L'offre séduit mais se positionne difficilement, pliant sous le poids culturel et économique des vins traditionnels.

Ils sont jeunes et conçoivent le vin autrement. Naturellement. Regards sur un secteur revalorisé par des trentenaires exigeants et rencontre avec Solenne Jouan, sommelière des temps modernes.

L'apéritif représente un nouvel eldorado pour la filière vin française. Son objectif est de contrer l'offensive de la bière et des spiritueux, afin de désaisonnaliser les vins, avec le classique champagne pendant les fêtes de fin d'année et le rosé en été, au profit d'une consommation annualisée. Parmi les vins des apéritifs d'été, les Français peuvent se tourner vers les effervescents, un blanc sec ou liquoreux, ou un vin rouge léger. Des précisions. Peu de chiffres.

Délaissés ou mal aimés, les simples bordeaux peinent dans l'ombre des grands noms gonflés d'orgueil et vendus à prix d'or. Evincés par les vins méridionaux que la pensée médiatico-bachique porte aux nues, leur cote s'est effondrée. Une injuste situation qu'il convient de réparer, en redécouvrant, à prix tout doux, ces vins de charme et de plaisir.

La vigne est une plante aux capacités de résilience et d'adaptation extraordinaies mais les changements climatiques actuels pourraient bien bouleverser les équilibres constitués au fil des siècles.