Lieux alternatifs, luttes contre les "grands projets inutiles": les initiatives hors norme se multiplient pour résister au productivisme, loin de la voie institutionnelle. Faut-il en passer par là au nom de la planète ?

A la suite de l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), un projet agro-environnemental a été initié, encourageant les négociations pour faire dialoguer deux visions diamétralement opposées de l'agriculture et de la société. Propriétaire du site, le département de la Loire-Atlantique a engagé les premières actions agricoles et environnementales en partenariat avec les acteurs du territoire. Etat des lieux. Pas de chiffres.

Les conséquences sociales et environnementales des Jeux inquiètent la population de Plaine Commune. Alors que les travaux s’accélèrent, focus sur trois points de lutte.

Déjà quatre ans que le projet aéroportuaire a été définitivement abandonné, en large part grâce aux "zadistes". Ceux qui sont restés ont gagné des droits sur des terres, pas tout à fait celui d'y vivre.

Sur les piquets de grève, dans les ZAD et les cortèges, arrive toujours un moment où le ventre gronde. Et pour que la lutte ne cesse pas dès que les estomacs crient famine, toute une logistique doit se mettre en place : c'est la mission que se donnent les cantines autogérées. Au-delà de leur objectif très prosaïque, ces fourneaux militants mettent déjà en pratique une forme d'utopie concrète.

La construction d’un site d’enfouissement de déchets radioactifs dans ce village du Nord-Est a créé un climat de tensions entre les autorités et les opposants au projet. La population en pâtit, remarque ce journaliste allemand.

Dans "Composer les mondes", la documentariste Eliza Levy confronte la pensée de Philippe Descola à l'action des militants de Notre-Dame-des-Landes. Une proposition de réponse à l'urgence écologique.

Quatre ans après l'abandon du projet d'aéroport, les maisons poussent comme des champignons dans cette commune de l'agglomération nantaise. Les rêves d'autogestion des zadistes, eux, pataugent.

Qu'ils soient militants écologistes, habitants de quartiers populaires ou autochtones à l'autre bout du monde, de plus en plus de collectifs engagés s'emparent de la cartographie pour diffuser leurs messages et illustrer leurs combats. L'article se conclut par l'interview de Frédéric Barbe, géographe et membre de l'association À la criée qui déclare "A la ZAD, l'imaginaire cartographique était démentiel".

C'est la nouvelle ZAD vers laquelle accourent des dizaines d'activistes européens. Installés dans une forêt de pins à 30 kilomètres de Berlin, des militants écologistes défient depuis plusieurs semaines la seule usine européenne de Tesla, tout en s'essayant à inventer un autre modèle de société. On a passé plusieurs jours avec eux, perchés dans les arbres et cagoule sur la tête.

La tentative d'évacuation de la "zone à défendre" de la forêt d'Atlanta s'est soldée par la mort d'un jeune militant, tué par la police. Grand amoureux des arbres, l'écrivain américain Richard Powers défend le vivant et plaide pour l'organisation d'un référendum local pour éviter l'escalade.