Jacques Julliard, éditorialiste de "Marianne", aime l'école et se désespère de la crise qu'elle traverse. Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, mise sur des recettes pragmatiques qui dépassent les querelles idéologiques stériles. Parce que l'enjeu de l'éducation de nos enfants mérite un débat dépassionné de haute tenue, "Marianne" a fait dialoguer le politique et l'historien. Sur les missions de l'école, les savoirs fondamentaux, les rythmes scolaires ou la réhabilitation du métier d'enseignant, accords et désaccords entre le ministre et l'intellectuel.

L'éducation est un enjeu central pour la construction européenne. En dépit de quelques programmes d'échange couronnés de succès, dont Erasmus et Erasmus+, les politiques d'éducation ne préparent pas les enfants à devenir des citoyens européens actifs, à même d'être à l'aise dans l'Union. L'apprentissage des langues et de la diversité culturelle laisse notamment encore à désirer.

Emmanuel Macron a confié à un "professionnel de la profession" la mission de la dernière chance : bousculer les totems de notre système éducatif. Laïcité, sécurité, programmes, redoublement... Nous avons fait juger ses réformes par ceux qui font l'école. En complément, l'article intitulé "Jean-Michel Blanquer, l'hyptontiseur".

Chacune des réformes annoncées participe à la cohérence d’une conception globale, plus volontariste, moins idéologique, plus opérationnelle, moins laxiste. Ce calme mais ferme réformateur prend le contrepied des vastes chantiers panoramiques d’hier si souvent contre-productifs. Avec un raisonnement étayé de quelques observations. “Le souci de l’expérimentation est d’autant plus nécessaire qu’au cours des dernières décennies, la tentation de réformer de fond en comble et sans délai l’Education nationale a pu s’apparenter à une forme de promesse politique, toujours nécessairement insatisfaite.”

Rencontre avec le ministre de l'Education nationale qui souhaite adapter les apprentissages en fonction des découvertes des neurosciences dès la rentrée 2018.

La vidéo de l'agression de Créteil a agi comme un détonateur. Les professeurs ont décidé de parler, de dire les violences auxquelles ils sont confrontés. Celle des élèves, de leurs parents parfois, mais aussi celle de leur hiérarchie qui les abandonne et les réduit au silence. Sommaire. La révolte des profs. La première épreuve pour Blanquer. L'Etat face à l'hyperviolence des jeunes. Témoignages d'experts. La violence muette

Votée le 10 juillet 1989, la loi d'orientation Jospin s'inscrit dans un mouvement multiforme de changement du système éducatif depuis les années 1960. Elle est à l'origine de nombreuses transformations tout en alimentant des débats qui n'ont parfois pas cessé depuis.

Prévue pour être appliquée à la rentrée prochaine, la réforme du lycée général chère au ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, fait naître les pires craintes du côté des parents comme de celui des professeurs. Qu'elles soient fondées ou légèrement exagérées.

L’enseignement français est mal en point : ce lieu commun, pour être éculé, n’en est pas moins fondé. Pour rappel, l’enquête cedre 2015 identifiait 40 % d’élèves en difficulté de lecture-compréhension à la sortie du primaire ; une enquête de la depp 2015 déplorait 20% d’élèves présentant des lacunes de vocabulaire courant à l’entrée en 6e ; l’enquête pisa 2015 dévoilait que 40,5% des élèves de quinze ans ne maîtrisent pas non plus la lecture et que 21,5% d’entre eux sont même en « grande difficulté ». Des faiblesses similaires sont relevées dans les compétences mathématiques et logiques.

Rêvant d'imprimer sa marque, le ministre de l'Education nationale déroule son projet à vive allure... au risque de trébucher.

Dénonçant une "prise d’otages" par les enseignants grévistes du bac 2019, le Président a renouvelé son soutien à Blanquer. Le Snes-FSU dénonce l’absence de dialogue et le mépris du pouvoir.

Rohhhhh ces profs... jamais contents ! Toujours en grève ceux-là. Alors qu'ils bossent 18 heures par semaine et qu'ils ont toutes les vacances scolaires. On va quand même pas les plaindre! STTTOOOOPPPPPP. Ce genre de rengaine, on n'en peut plus. Si les profs ont du mal à tenir, c'est aussi en grande partie parce qu'ils et elles souffrent de cet injuste décalage entre leur réalité, pas rose tous les jours, et l'image ingrate qui leur est renvoyée de leur métier. Ils en ont, pourtant, des raisons d'être au bout du rouleau.