Point sur les contours des nouvelles formes de collaborations qui apparaissent, dans le monde, entre grands groupes et start-up. Pour les grands groupes, cette stratégie représente un outil de veille et de prospection, ainsi que de management et de gestion des ressources humaines, et favorise l'innovation. Les start-up quant à elles y gagnent en notoriété.

Les déclarations déontologiques des grands groupes occidentaux ne cessent de se multiplier. Quels sont les grands courants qui les inspirent ? Quels sont leurs apports et leurs limites ? Comment résister à une conception instrumentale de l'éthique des affaires ?

Retour de la stratégie d'intégration verticale dans le monde en 2016 après une longue période d'externalisation d'activité mise en oeuvre massivement par les grandes entreprises internationales.

Au cours de la dernière décennie, l'économie mondiale a été marquée par trois phénomènes majeurs : le ralentissement de la croissance du commerce mondial, la résorption progressive des déséquilibres mondiaux, et la montée en puissance du rôle des entreprises. Ces dernières ont en effet procédé à une recomposition progressive de leurs chaînes de valeur via des stratégies complexes d'externalisation et de délocalisation de leurs activités de production.

Dix entreprises high-tech ont marqué l'année 2015, selon le magazine américain "Wired", spécialisé dans les nouvelles technologies. Amazon, WhatsApp, Uber, ou encore Disney, toutes ont montré que, quel que soit le domaine d'activité, la technologie dominait non seulement le marché américain, mais aussi l'économie mondiale. Dans ce top 10, seule Atlassian, une entreprise australienne de développement de logiciels dont la valorisation a atteint, en 2016, 5 milliards de dollars, n'a pas été fondée aux Etats-Unis.

Des chercheurs de l'Institut fédéral suisse de technologie de Zurich ont récemment, à partir de la base de données Orbis 2007 qui compte 37 millions d'entreprises dont 43 000 multinationales dans le monde, mis en évidence l'influence disproportionnée qu'ont sur l'économie mondiale une poignée de sociétés, des banques pour la plupart. Selon cette étude, ces firmes, au nombre de 147 exactement, - qui représentent 60% du chiffre d'affaires mondial - sont liées entre elles via des participations financières croisées, sur la base en moyenne d'une vingtaine d'interconnexions.

L'évasion fiscale massive perpétrée notamment par les géants du numérique, est, depuis quelques années, devenue pour les Etats un enjeu majeur. En 2013, les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et du G20 ont adopté un plan d'action dont l'objectif est de contraindre les grandes firmes multinationales à acquitter les impôts sur les bénéfices réalisés.

C'est la saison des assemblées générales dans les multinationales. Et certains l'ont déjà surnommée le ″printemps des actionnaires″. De New York à Zurich, en passant par Paris et Londres, ceux que l'on croyait de bons petits soldats du capitalisme s'opposent aux grands patrons, rejetant leurs salaires exorbitants. non pour détruire le système, mais pour le rendre plus responsable.

By Kilian et Frédéric Malle, rachetés par Estée Lauder, Penhaligon's et L'Artisan parfumeur par le Group Puig. Les petites maisons cèdent aux sirènes des multinationales. Au risque de perdre leur âme ? Elles s'en défendent. Pour l'instant.