Les tribunaux doivent parfois se prononcer sur des litiges en matière de création. “M” revient sur l’affaire entre l’artiste numérique Mason Rothschild et Hermès. Objet du contentieux : une déclinaison virtuelle du sac Birkin de la maison française.

Dans le bouillonnant quartier de Shoreditch, dans l’Est londonien, une ancienne école pour orphelins bâtie à la fin du XIXᵉ siècle abrite depuis 1999 une communauté de créatifs animée par un esprit collaboratif. C’est ici que la styliste a eu la chance d’implanter en 2021 son label de mode et de design.

Dans le milieu du cinéma, on parle beaucoup de l'émergence d'un ''female gaze", un point de vue féminin qui viendrait contrebalancer des siècles de "male gaze". Dans la mode aussi, ce concept infuse. C'est dans sa nature, car chaque évolution sociétale entraine une révolution stylistique, comme le rappelle Sophie Fontanel. Ces récentes mutations sont encouragées par une nouvelle génération de femmes photographes, qui réinvente la mise en image du corps féminin, un courant que décrypte Sophie Abriat.

Quel regard portent les jeunes hommes d'aujourd'hui sur la façon dont s'habillaient leurs pères à leur âge ? C'est la question qu'explore ce spécial mode homme. Se jouant des styles et des genres, la génération Z réinvente les codes du vestiaire masculin et, ce faisant, perturbe les Boomers. Mais n'y voyons pas de malice, car Sophie Fontanel rappelle que c'est le propre de la jeunesse que de bousculer les habitudes stylistiques de leurs aînés.

Alors que l'industrie de la mode était à l'arrêt pendant la première vague de Covid, les couturiers nous offrent en cette rentrée des collections libérées et audacieuses. En l'absence de défilés, nous explique le designer flamand Dries Van Noten, il faut se réinventer pour faire à nouveau rêver. Sophie Fontanel raconte que les jeunes et certaines marques ont déjà trouvé la parade: l'ornement et la fantaisie. Dans notre série mode, les masques laissent la place aux paillettes et aux sequins. Sommaire.

C'est au créateur de mode français que le spécialiste canadien des parkas grand froid, Canada Goose, vient de confier son tout nouveau poste de directeur artistique. Un virage radical pour ce styliste au tailoring raffiné, qui a carte blanche pour emmener la marque des vestes d'alpinistes au sommet.

Influenceurs, pop-stars et professionnels du monde entier... La foule des habitués était de retour à Paris du 27 février au 7 mars 2023, à l’occasion de la présentation des collections femme automne-hiver 2023-2024. Après les années Covid et une édition 2022 sonnée par la guerre en Ukraine, l’effervescence était de mise sur les podiums et aux abords des défilés. L’occasion pour les grandes maisons à l’héritage prestigieux comme pour les marques plus confidentielles de célébrer le vêtement. Portable et désirable.

S’inspirer de la collection des arts populaires du Mucem pour concevoir des pièces contemporaines avec des techniques ancestrales du bassin méditerranéen, tel est le défi relevé par des étudiants des Arts déco de Paris. Une façon d’inciter les maisons de mode à faire vivre ces savoir-faire traditionnels.

Après des années passées chez Sonia Rykiel, Dior ou encore Carven, le designer a créé à l’été 2021 sa propre marque, 13 09 SR. Dans un premier temps, il concentre ses collections sur les chaussures et les lunettes de soleil.

Après l’art et la culture, les grandes écoles et les universités. Discrètement mais avec constance, les marques de la mode et du luxe se mêlent au monde de l’enseignement supérieur. Le principe : financer des programmes de recherche pointus dans des disciplines a priori éloignées de leur coeur de métier. Une façon pour les groupes Kering et LVMH ou les maisons Chanel et Hermès d'accoler leur nom à de prestigieux temples du savoir et d'investir dans des domaines qui, à terme, leur apporteront des clés de développement.

L'industrie de la mode et ses collections à répétition, très peu pour ces trois stylistes. Aux frontières de l'artisanat, de l'art et des sciences, Jeanne Vicèrial, Céline Shen et Clara Daguin ont fait de la matière textile leur terrain de recherche et d'expérimentation, créant de véritables chefs-d'oeuvre vestimentaires.

Privatisation de l'espace public, financement de la culture, participation à la rénovation patrimoniale... les grandes maisons multiplient les coups d'éclat.

Repérée dès sa sortie de l’école de mode à Londres, la lauréate du prix LVMH en 2016 construit patiemment depuis dix ans son style, expression de ses identités britannique et jamaïcaine. Son vestiaire, à la fois très réfléchi et empreint de douceur, est suivi de près par les grands noms du luxe et les stars du moment.

D’un château en Ecosse à une villa italienne, jusqu’à la Cité radieuse de Marseille ou au parc Güell, à Barcelone… En un mois, les grandes marques de mode ont organisé des défilés dans des lieux à haut potentiel touristique et photogénique. Avec un même objectif : séduire les réseaux sociaux et une clientèle locale.

Ces couturières ont marqué la mode de leur temps, elles sont pourtant méconnues. Cette semaine, Augusta Bernard, dont les tenues du soir fluides et épurées firent fureur auprès des Parisiennes et des Américaines.

Depuis sa nomination à la direction artistique de Courrèges, en 2020, le créateur belge de 40 ans a réconcilié la maison phare des années 1960 avec le succès et la modernité. Bercé à la new beat, cet oiseau de nuit insuffle, dans ses collections et ses défilés, une énergie qui a remis Courrèges sur le devant de la scène.

Un vent venu d’Europe ou du Mexique a soufflé sur les présentations des collections printemps-été 2025, à New York, début septembre. L’occasion d'explorer de nouveaux décors, au musée, à la plage ou à la piscine. a Londres, la Fashion Week montait, elle aussi, le son et le tempo, au rythme de la techno et des stars de la pop.

Après la performance "Embodying Pasolini" avec la comédienne britannique Tilda Swinton, le prolifique historien de la mode et directeur de la fondation Alaïa publie cet automne 2024 un beau livre sur la couturière madame grès et présente trois expositions, à Paris, à Trieste et à Stockholm.

La nomination de Matthieu Blazy à la direction artistique de Chanel, le 12 décembre, a mis fin à un suspense qui tenait en haleine le milieu de la mode. Le point culminant du Mercato qui agite depuis plusieurs mois les maisons de luxe et promet de se poursuivre en 2025. Cette valse effrénée de créateurs alimente toutes les rumeurs, mais traduit surtout les difficultés d'un secteur aujourd'hui confronté à une baisse significative de ses ventes. Pour répondre à cette crise, qui et aussi existentielle, les marques cherchent désormais des profils expérimentés plutôt que de jeunes talents.

A 50 ans, la fashion week de Paris n’a rien perdu de son sens du jeu. La présentation des collections printemps-été 2025 a été l’occasion d’une démonstration de créativité et d’audace sans pareil. Dans un contexte économique et géopolitique difficile, la mode reste une bulle de légèreté, coûte que coûte.

Elles ont marqué la mode de leur temps mais sont restées méconnues. Cette semaine, la créatrice afro-américaine qui a signé la robe de mariée de Jacqueline Kennedy et habillait la haute société sans être créditée pour son travail.

Elles ont marqué la mode de leur temps, elles sont pourtant méconnues. Cette semaine, Madeleine Vionnet, qui changea en profondeur la manière de concevoir les vêtements pour femme, la propriété intellectuelle des créations et le traitement des ouvrières.

Contraints à la fermeture ou à des jauges réduites, créateurs, grands magasins et concept-stores proposent désormais leurs services de conseil en stylisme et vente personnalisés sur Teams, Zoom ou WhatsApp. Des rendez-vous privés plébiscités par une clientèle française ravie, en l’absence des acheteurs étrangers, d’être l’objet de toutes les attentions.

La pandémie et son cortège de restrictions n'ont pas affecté l'activité de la joaillière, qui a toujours lancé des collections avec mesure, refusant la course effrénée à la nouveauté. En novembre, elle a ouvert sa première boutique, à Paris.