Les débats sur les mérites et défauts respectifs des démocraties représentatives et participatives sont éternels. Avec "la contre-démocratie" Pierre Rosanvallon inaugure à la fois une nouvelle collection qu'il dirige au Seuil et un nouveau cycle de ses travaux. Ce livre érudit porte, notamment, sur la désaffection démocratique et sur le désenchantement politique.

Deux éminents économistes de l'Université de Harvard s'intéressent aux différences transatlantiques en matière de lutte contre la pauvreté.

Du 12 au 14 mai dernier 8 000 personnes se sont réunies à Grenoble lors d'un forum autour de la "nouvelle critique sociale" (1). Derrière ce titre, qui donne parallèlement lieu à un petit ouvrage collectif très clair et très incisif, se trouve une initiative intellectuelle qui cherche, selon ses instigateurs, à refonder l'approche et le traitement des questions sociales.

Le "modèle social français" est en crise. Ce n'est pas la principale information de ce court et convaincant essai. Les équilibres et compromis sur lesquels ont été édifiés les principes et l'architecture de notre droit social vacillent sous les coups du chômage et de l'ouverture internationale.

Alors que l’urbanisation progresse à l’échelle globale, l’attention se concentre sur les métropoles les plus grandes. Le gigantisme est assurément problématique, pour les villes des pays en développement comme pour celles des pays développés. Dans les premières, les perspectives doivent légitimement alarmer. Dans les secondes, les tendances peuvent inquiéter mais les nouvelles options sont plus aisées.

«Mes amis, au secours ... » Les mots de l'abbé Pierre, prononcés à la radio, le 1er février 1954, provoquent une prise de conscience au sujet des sans-abri et du mal-logement. Ils accompagnent un investissement plus substantiel dans la construction de logements et des débats, encore vifs.

Mettant fin à un blocage drastique des loyers qui dure depuis 1914, la loi du 1er septembre 1948 institue des protections pour les locataires en place et des allocations logement pour les locataires à venir. Les riches débats qui ont accompagné le progrès de ses dispositions demeurent d'actualité.

La revue "Futuribles" n’a pas vocation à traiter des sujets d’actualité. Mais pour tenter d’explorer ce qui peut advenir, encore faut-il d’abord essayer de discerner dans le présent, au-delà de ce qui fait l’écume des jours, quelles sont les tendances lourdes et émergentes, ainsi que les discontinuités et les ruptures qui peuvent intervenir et modifier leur trajectoire. Et selon leurs capacités d’anticipation, certes toujours imparfaites, les acteurs en subiront ou en contrôleront plus ou moins les effets.

En France, le spectre du déclassement social fait régulièrement la une de l'actualité. Qu'il corresponde à la réalité ou ne soit que le reflet d'une crainte légitime, le sentiment de vivre moins bien que la génération antérieure concernait un Français sur quatre en 2015 selon l'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques). Et parmi les plus préoccupés par ces questions, se trouvent ceux appartenant à la classe dite moyenne, qui ont le sentiment de redescendre dons l'échelle sociale. Quelle est la port de vérité dons ce ressenti ?

La mégapole est, tout simplement, une très grande ville. Selon l'Organisation des Nations unies (ONU), qui les appelle aussi les "méga-cités", les mégapoles sont peuplées de plus de 10 millions d'habitants. Si l'on se projette 500 ans en arrière, aucune ville ne réunissait une telle population. Mieux, aucune ville ne dépassait le million d'habitants. Dans presque cent ans, certaines d'entre elles pourraient pourtant approcher les 100 millions d'habitants.

Le monde d’après sera-t-il mieux que le monde d’avant ? Ipsos, dans le cadre de ses enquêtes internationales, a réalisé une vaste étude, à l’automne 2020, sur les perspectives post-Covid, dans une trentaine de pays. La France y confirme sa place de nation parmi les plus pessimistes du monde et, sur bien des aspects, la plus pessimiste.

Un humain sur deux habite désormais en ville. Si certains redoutent l'entassement des pauvres et l'augmentation des pollutions, d'autres soulignent que la vie urbaine peut être source de qualité de vie et de préservation de l'environnement.

L'évaluation est devenue omniprésente, qu'il s'agisse de recherche ou de soins, d'individus ou de lois. Célébrée ou critiquée, elle est érigée en priorité des politiques publiques.

Oeuvre majeur de la philosophie politique du XXe siècle, la Théorie de la justice de John Rawls cherche à réconcilier deux valeurs contradictoires : la liberté et l'égalité. En privilégiant cependant la première...

Un concept et un mouvement d'idées sont apparus depuis quelques années sous le terme de "prospective du présent". Julien Damon nous en livre une analyse. Il montre notamment que "la prospective du présent", à la différence de la prospective des experts qui serait positionnée en amont de la décision, constitue un processus prenant très largement appui sur les savoirs des acteurs, de coproduction d'un avenir meilleur.

Tous les deux ans, la Division de la population des Nations unies met à jour ses données démographiques et, partant de là, actualise ses projections de l'évolution de la population mondiale.

La prospective ne doit pas se contenter de grandes analyses "macro" sur tel ou tel sujet, mais doit aussi s'attacher à montrer les évolutions en cours au plus près des individus.

Peu évoquée en France avant le début des années 2000, la question des travailleurs pauvres semble susciter un intérêt grandissant depuis, donnant par-là même le sentiment que leur nombre est lui aussi en hausse.