Le secteur agricole a connu une vaste révolution dans la seconde partie du XXe siècle, marquée par un changement radical dans les techniques de production qui a engendré une hausse spectaculaire de la productivité et, in fine, des volumes produits dans le monde. Mais cette révolution verte a eu ses laissés-pour-compte, à commencer par les paysans du Sud qui ne pouvaient s'aligner sur ce nouveau mode de production, et plus généralement les habitants des régions pauvres qui continuent de souffrir de la faim.

Lumière sur les enseignements de l'étude réalisée en 2009 sur les disponibilités actuelles et futures en terres cultivables dans le monde. Une étude qui montre, à partir de l'analyse de trois bases de données, que les terres utilisables en culture pluviale (sans besoin d'être irriguées) mais non encore cultivées sont étendues à l'échelle du monde. Elles sont toutefois réparties inégalement dans le monde et le réchauffement climatique pourrait engendrer des changements.

Selon la variante médiane des dernières projections de la division Population des Nations unies, le monde pourrait compter deux milliards d'habitants supplémentaires d'ici 2050, soit neuf milliards de personnes. Quand on sait qu'aujourd'hui 15% de la population mondiale (un milliard de personnes) sont encore sous-alimentés, on mesure l'ampleur du défi qui s'annonce en termes d'alimentation. Les auteurs proposent ici d'éclairer ce défi à la lumière d'une prospective du système alimentaire mondial à l'horizon 2050.

Point, en 2011, sur le groupe coopératif sucrier français Tereos (CA de 3,6 milliards d'euros), qui s'est lancé dans l'exploitation de la canne à sucre au Brésil, afin de s'insérer dans le marché des biocarburants via la production d'éthanol. Tereos est présent au Brésil grâce à sa filiale Guarini, n°3 du secteur du sucre, et via un partenariat avec le géant du pétrole brésilien, Petrobras. Un partenariat qui devrait mener à la création d'un leader du nouveau marché de l'éthanol, également convoité par les entreprises pétrolières.

Alors que le ″repas gastronomique des Français″ vient d'être honoré par l'Unesco, la fin de l'année appelle à festoyer. Quel sera le menu ? Que révèle le contenu de nos assiettes ? Bon appétit !

D'ici à 2050, nous devrons nourrir 2 milliards de personnes supplémentaires. Pendant huit mois, cette série spéciale étudiera les moyens d'y parvenir. Sans saccager la planète. Il ne s'agit pas de choisir entre les grandes exploitations industrielles et les petites fermes biologiques. Une autre voie est possible.