Ulrich Beck, le célèbre sociologue allemend spécialiste du risque, a rendu compte, dans le dernier numéro de 2004 de la revue "Foreign Policy", d'un livre ayant défrayé la chronique en Allemagne.

Un style nouveau de la politique allemande est marqué d'un certain succès. Madame Merkel a su se faire une place. Mais vis-à-vis des nouveaux membres de l'Union européenne, cette politique peut-elle entraîner le train franco-allemand ?

Pour la Commission, la démocratisation de l'Union européenne est un horizon lointain. Mais comment contenir le néolibéralisme sans légitimation populaire ? Seule une union politique, fondée sur la solidarité, permettra de sortir du piège technocratique. L'Allemagne en détient les clés. Comprendra-t-elle qu'il y va de son intérêt, mais aussi de son devoir ?

En vingt ans, l'Allemagne a effectué un retour remarqué sue la scène internationale. Pour rassurer ses voisins, elle affiche pondération et continuité dans sa politique extérieure.

Discussions animées entre les Etats membres de l'Union européenne des 27, dans le cadre de la négociation du budget 2014-2020. Focalisés sur l'objectif de réduire un budget déjà restreint à 1% du produit intérieur brut de l'Union, les pays du Nord affrontent ceux du Sud, qui, au nom de la solidarité, réclament plus de moyens pour se sortir de la crise. L'Allemagne qui affiche une solidité économique sans faille depuis le début de la récession, met la pression sur les Etats pour imposer sa vision.

« La France serait contente que quelqu'un force le Parlement (à adopter des réformes), mais c'est difficile, c'est la démocratie. » Prononcées le 16 avril dernier par le ministre des finances allemand, M. Wolfgang Schäuble, ces paroles n'illustrent pas seulement le dédain des dirigeants européens pour la souveraineté populaire. Elles soulignent surtout la position de force inédite acquise en Europe par l'Allemagne, qui impose à ses voisins une culture économique centrée sur l'équilibre budgétaire.

Les tergiversations d'Angela Merkel sur l'aide à la Grèce en sont un nouveau signe : les Allemands ne veulent plus être la vache à lait de l'Union. Et l'époque où ils faisaient passer la politique communautaire avant leurs intérêts nationaux paraît révolue.

Face à l'extension de la crise, l'Allemagne propose une révision des traités, mettant le budget des six pays du « premier cercle » sous tutelle européenne. Sans concession sur le rôle de la Banque centrale.

Zoom, en septembre 2010, sur le modèle économique allemand qui prône la rigueur et la croissance fondée sur les exportations. Un système qui est cependant critiqué par le reste des pays européens qui soupçonne l'Allemagne (qui représente un quart du PIB de l'ensemble de l'Union européenne) de faire cavalier seul alors que l'appartenance à une monnaie commune suppose un minimum de coordination. Explications et détails. Points abordés : les prévisions encourageantes de l'Allemagne pour 2010 ; les mesures de rigueur annoncées par le pays. Données chiffrées.

A peine créé, Alternative für Deutschland rêve d'entrer au Bundestag avec un objectif radical : en finir avec la monnaie unique. Un programme qui rencontre un certain écho d'une partie de l'opinion, convaincue de payer pour le reste de l'Europe.

L'éventuelle défaite du chancelier Kohl aux élections législatives allemandes de septembre nous force à nous interroger sur l'avenir de la construction européenne...

La crise grecque contraint l'Allemagne à envisager une réforme du pacte de stabilité.