La polémique autour de l'affiche sur "l'homme enceint" est révélatrice des querelles qui déchirent le monde féministe.

La liberté laissée aux Etats de légiférer sur l'avortement conduit à des excès, qui se retournent contre les partisans de Trump.

En intégrant la “liberté garantie” d’avorter dans sa Constitution, la France veut donner l’exemple. Une dimension historique qui imprègne tous les discours politiques, relève ce quotidien suisse.

Il y a cinquante ans, en novembre 1972, Gisèle Halimi prononçait une plaidoirie décisive en faveur du droit à l'avortement. L'historienne Bibia Pavard met ce moment en perspective à la lueur du mouvement féministe actuel.

Constitutionnaliser l'avortement pour prévenir un recul comme aux États-Unis : oui, mais pas n'importe comment, décrypte la professeure de droit public Stéphanie Hennette-Vauchez.

Donné perdant aux élections législatives de mi-mandat, le parti démocrate de Joe Biden entend utiliser la colère suscitée par le recul sur l'IVG pour conserver sa majorité dans les deux chambres du Congrès. Assez pour renverser la vapeur ?

En juin 2022, la Cour suprême des États-Unis a suscité la stupeur d'une partie des Américains en abolissant le droit fédéral à l'avortement. Depuis cette décision, le Michigan accueille de plus en plus de femmes venues de loin pour avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. Aux premières loges, les gynécologues et obstétriciens se mobilisent afin de sanctuariser cet acquis fragile. Dans cet Etat, ils espèrent aussi, à l'occasion des élections de mi-mandat du 8 novembre 2022, le graver dans le marbre de leur Constitution.

La décision de la Cour suprême américaine de mettre fin au droit constitutionnel à l’interruption volontaire de grossesse marque une étape symbolique forte dans l’histoire de cette institution. Elle représente l’aboutissement d’une évolution de la jurisprudence caractéristique du tournant conservateur des années 1980. En conséquence de cette décision, la Cour a perdu en popularité et des voix s’élèvent pour la réformer.

Début mai 2022, une opinion de Samuel Alito, juge de la Cour suprême, est révélée par la presse, indiquant qu’en toute probabilité, la Cour est sur le point de renverser l’arrêt « Roe vs Wade », la décision qui, depuis 1973, reconnaît un droit constitutionnel à l’avortement jusqu’à la fin du premier trimestre de grossesse. Cet événement constitue un tournant à plusieurs égards.

Depuis des décennies, les républicains planifiaient la suppression du droit fédéral à l'IVG. Ils ont enfin obtenu gain de cause grâce à une Cour suprême ultraconservatrice... et réveillé l'"autre" Amérique. Sommaire. Droit à l'avortement. Le combat continue. "Les Etats-Unis vivent une dérive féodale". Le sursaut français. Tribunes : Et l'incroyable est devenu réalité ; "Réveillons-nous !".