En un demi-siècle, une poignée d’aventuriers s’imposent outre-Atlantique, du Mexique au Chili actuels. Renversant empires, caciques et traditions, ils vont implanter une réplique de leur société.

La voie est libre vers les « Indes occidentales ». Les expéditions se multiplient, à la découverte de ce nouveau continent qu’il reste à défricher. Bonne fortune pour les uns, déroute et déconvenue pour la majorité… Rien n’arrête ces voyageurs – pour certains sanguinaires – aiguillonnés par le rêve de trouver de l’or. Sommaire. Les premières explorations. La grande épopée de Nunez de Balboa. Cortés, le cacique du Mexique. La bonne fortune de Pizarro au "Piru". Quesada et la quête de l'Eldorado. Cabeza de Vaca fait naufrage. Coronado ratisse la "plaine aux bisons".

La couronne d’Espagne n’entend pas laisser le champ libre aux conquistadores. Les terribles exactions commises en son nom – et en celui du Seigneur – et les fuites du trésor royal l’exhortent à intervenir. Les vice-rois dépêchés sur place ont pour mission de rétablir l’ordre. Et les missionnaires, celui de prêcher la bonne parole aux « idolâtres ». Sommaire. La montée en puissance du pouvoir royal. Le chemin de croix de la conversion. Las Casas : la voie d'un juste.

En cette décennie 1520, de graves dangers guettent l’Empire inca : des populations insoumises, des luttes sanglantes au sommet de la hiérarchie, la faux implacable des épidémies... Sans oublier cette menace minorée : l’irruption, dans le nord de l’actuel Equateur, de guerriers en armes « venus de la mer »... Sommaire. Francisco Pizarro : l’or à tout prix. Les rivages de l’infortune. Carte blanche pour les Andes. Toute la panoplie de la conquête. Echec au roi à Cajamarca. Tout l’or de l’empire pour sauver l’Inca. Les fonts baptismaux de Lima. Les unions font la force.

En 1524, Pizarro quitte le Panama pour conquérir le royaume de Biru. Une expédition grâce à laquelle il va rassembler le plus gros trésor de l'époque des conquistadors. Mais un trésor au goût de sang.

Dans la vice-royauté du Pérou, à la fin du XVIe siècle, près de 1,5 million d’Indiens sont rassemblés dans un millier de villages étroitement contrôlés par le clergé. L’objectif de ces «réductions» impulsées par la Couronne : les évangéliser mais aussi les «civiliser».

La « conquête » du Mexique, amorcée il y a tout juste cinq cents ans, ne peut se résumer à la défaite d’autochtones sans défense face à des conquistadors brutaux. Elle est en réalité l’histoire d’une révolte indienne contre l’Empire aztèque, dont les Espagnols ont profité pour asseoir leur pouvoir.

Certains le considèrent comme un guerrier génocidaire. D’autres estiment que le vainqueur de l’Empire aztèque a su s’allier de nombreux peuples indiens, lesquels sont passés du joug aztèque à la domination espagnole.

Le 8 novembre 1519, Heman Cortes rencontrait Moctezuma Xocoyotzin. Un face à face entre un marquis roué et le souverain d'un autre monde, inédit dans l'histoire, qui se mua en raz-de-marée culturel dont l'impact se fait toujours sentir. Si on en saisit généralement mal l'ampleur, on ignore plus encore la réalité qui fut celle des "vaincus" - les Aztèques. Sur ce peuple paradoxal, on a pourtant tout entendu. Barbares sans finesse, sauvages qui sacrifient les leurs par dizaines de milliers.