Le groupe agroalimentaire Danone, qui fête en 2019 son 100e anniversaire, doit sa réussite et sa longévité à sa capacité à se transformer en permanence. Emmanuel Faber, arrivé à la tête de l'entreprise en 2014 a fait de cette philosophie sa ligne de conduite prioritaire. Il a opéré un virage autour de la révolution de l'alimentation avec des produits plus sains, des gammes bio et végétales. En parallèle, il a maintenu les fondamentaux solides du groupe, avec des marques fortes.

Alors que le géant français y a massivement investi dans les années 2010, le continent n'est plus sa priorité et doit désormais prouver qu'il contribue à la réussite du groupe.

Le PDG du groupe dévoilera d'ici à fin 2020 une nouvelle feuille de route stratégique. Avec un objectif: accroître la rentabilité, sans renier les visées sociales.

Pour le PDG de Danone, les intérêts des grands groupes doivent s'aligner sur ceux des citoyens et de l'environnement. C'est la condition de leur pérennité.

Côté pile : une ambition sociale, des produits sains et la caution d'un Nobel de la paix. Côté face : un marché boursier à satisfaire, un capital opéable et des salariés fatigués... Le nouveau PDG de Danone, Emmanuel Faber, affiche de fortes ambitions sociétales. Mais pourra-t-il vraiment tenir ses promesses ?

Comment Moscou a fait main basse sur le géant français de l'agroalimentaire en Russie. Récit.

Le groupe Danone a annoncé mercredi 6 décembre être entré en négociations exclusives avec l'italien Ferrero pour la vente de la marque Michel et Augustin. Un nouveau départ pour des «Trublions du goût» en panne de créativité. Données chiffrées. Graphiques.

Le limogeage d'Emmanuel Faber de la direction générale puis de la présidence du groupe agroalimentaire français Danone par le conseil d'administration illustre, en 2021, deux débats qui traversent le capitalisme contemporain. Le premier porte sur la normalisation de la gouvernance des grandes entreprises françaises autour de standards anglo-saxons, c'est-à-dire avec une séparation des pouvoirs de président et de directeur général. L'autre débat porte sur les tensions inévitables entre les exigences de rentabilité à court terme et les engagements sociétaux de long terme qu'incarne la mission.

Elle ne coule plus de source. A Vittel comme à Volvic, l'eau qui jusqu'alors était la ressource abondante par excellence, l'or bleu de ces territoires vallonnés, vient à manquer. Derrière le réchauffement climatique, d'autres suspects figurent sur la liste. Nestlé et Danone, deux des plus gros industriels de l'eau en bouteille, puisent directement dans les nappes phréatiques. A Volvic (Puy-de-Dôme), plus de deux millions de mètres cubes par an sont prélevés par Danone pour être embouteillés.