Pourquoi l'inflation n'est pas la solution

La BCE n'a pas eu d'autre choix que de passer brutalement du dogmatisme au pragmatisme.

Dernière ligne de défense, la planche à billets de la BCE.

Rencontre, en janvier 2012, avec Barthélémy Faye, avocat associé chez Cleary Gottlieb Steen & Hamilton (cabinet international, d'origine américaine, spécialiste du droit international) qui présente le cabinet et revient sur ses missions dans le cadre de la restructuration de la dette grecque. Alors qu'il n'existe pas de droit international de la faillite des Etats, le cabinet a pour rôle de faire coopérer débiteurs et créanciers et d'élaborer des plans de restructuration avec des techniques empruntées du droit interne.

La Gouverneure de l'Arizona établit un parallèle intéressant et audacieux entre la situation européenne actuelle et celle du 48ème état américain il y a trois ans, état qu'elle a redressé depuis d'une main de fer. Une leçon tout à la fois de rigueur et d'optimisme.

Grâce aux politiques de soutien de grande ampleur adoptées notamment au second semestre 2012, les marchés ont connu une véritable embellie. Les initiatives sont venues principalement des banques centrales qui ont abaissé leur taux d'intérêt ou, comme la Réserve fédérale américaine (Fed), qui ont multiplié les innovations financières afin de poursuivre leur politique d'assouplissement monétaire. La Banque centrale européenne (BCE) a, quant à elle, autorisé les opérations monétaires sur titres (OMT).

Nombre d'entreprises, notamment en Russie, risquent de se retrouver en défaut de paiement. Même si elles semblaient bénéficier de la garantie de l'Etat.

Surendettement, défauts de paiement, panique boursière... On se croirait revenu à l'été 2008. A un détail près : aujourd'hui, on devrait être mieux préparé au pire.

L'économie mondiale est devenue dépendante au crédit. La Chine pourrait bien être la prochaine victime.

Les traces laissées par la "Grande Récession" sont profondes et sa digestion longue et délicate. L'analyse des trajectoires de sortie de cette crise dévoile des écarts importants entre les pays développés, en particulier entre la zone euro et les Etats-Unis. Cette différence tient notamment à l'articulation des politiques monétaires et budgétaires.

La crise de la zone euro découle directement de la crise financière de 2008-2009 : le renflouement des banques en difficulté et l'adoption des programmes de dépenses pour soutenir l'économie ont conduit à une forte élévation des déficits et dettes publics, qui s'est transformée en crise de la dette souveraine.