Un exercice nécessaire et difficile à imposer dans un pays qui n'a toujours pas réglé son problème avec l'argent.

Depuis 2013, les députés sont censés préciser tous leurs intérêts dans une déclaration publique. Surprise, une cinquantaine d'entre eux ont transmis des documents incomplets. Curieusement, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique s'est montrée très bienveillante... Sommaire. Les 50 tricheurs qui se cachent à l'Assemblée. Des partis contrôlés par eux-mêmes. Une commission qui ne voit rien et n'entend rien... "La capacité de certains à se comporter en voyous est incommensurable".

55 % des Français font confiance aux associations et fondations en 2018, soit un point de plus qu'en 2017. Dans un climat sociétal instable où les médias, politiques ou syndicats sont remis en cause, ces organismes de charité restent donc majoritairement bien vus par les citoyens. Mais cette confiance a un prix, celui de la transparence. Les Français sont prêts à donner s'ils sont sûrs que leur argent sera utilisé à de bonnes fins. L'exigence de transparence s'est donc accrue au fil des années.

Le fait que le premier projet de loi déposé dans le cadre de la XVe législature soit le projet de loi rétablissant la confiance dans l’action publique, qui concerne notamment la question des rapports entre les partis et l’argent, est révélateur du caractère crucial de cette question. L’argent des partis est en principe très réglementé, mais il s’agit aussi d’une des dernières « boîtes noires » du droit de la vie politique. Cependant, l’essentiel est peut-être ailleurs : quel système politique se cache derrière la moralisation ?

Il n'a rien d'un "Bankster", n'a pas placé son argent dans un paradis fiscal. Andreas Georgiou est pourtant pourchassé par l'opinion et la justice grecques. Son tort ? Avoir remis en ordre l'institut des statistiques et publié les vrais chiffres du déficit de 2009.