Indifférence, désenchantement, défiance... les législatives du 4 mai 2017 ne passionnent guère les foules, laissant craindre un faible niveau de participation. Au grand dam des autorités.

A la veille des législatives du 4 mai 2017, le pays a les yeux fixés sur le cours du baril de pétrole en chute libre, le bulletin de santé du président Bouteflika et les femmes sans visage des affiches électorales.

Depuis son placement en détention, début mars, Khalifa Sali a vu défiler à son parloir les principaux adversaires de Macky Sall. Leur objectif : constituer une liste unique aux prochaines législatives.

Dans un pays où auront lieu des élections législatives le 4 mai 2017, les artistes font entendre autrement les voix de la contestation.

Derrière le chef de l'Etat affaible par la maladie, son entourage verrouille le régime, plus opaque que jamais. Les législatives du 4 mai 2017 ne devraient rien changer.

Paradoxalement, alors qu'on a pointé du doigt le désintérêt des citoyens pour les législatives, ils sont nombreux dans les ONG, les milieux d'affaires, les associations à se préoccuper des suites du scrutin.

Le FLN garde la majorité mais perd des sièges. Les principaux partis d'opposition aussi. Les électeurs, ne s'estimant pas représentés, ont boudé les urnes... Les législatives du 4 mai 2017 n'ont fait que des perdants.

Le projet d'alliance électorale entre l'ex-président Abdoulaye Wade et le maire de Dakar, Khalifa Sall, a fait pschitt. L'opposition part donc aux législatives en ordre dispersé. Pour le plus grand bonheur de la coalition présidentielle.

Le 30 juillet 2017, le chef de l'Etat affrontera lors des élections législatives ses deux principaux opposants, Abdoulaye Wade et Khalifa Sall un vote à valeur de test, à deux ans de la présidentielle.

La coalition du chef de l'Etat a raflé la majorité des sièges à l'Assemblée au terme d'un scrutin mouvementé. L'opposition a beau dénoncer un "hold-up électoral", le camp du pouvoir a pris une longueur d'avance dans la course à la présidentielle de 2019.

Bien placé pour devenir chancelier après les élections législatives du 15 octobre 2017, le jeune ministre des Affaires étrangères conservateur marche sur les traces d’Emmanuel Macron.

Le 10 octobre 2017, les Libériens iront voter pour choisir un successeur à Ellen Johnson Sirleaf, au pouvoir depuis 2005. La première femme chef d’Etat du continent vante la paix retrouvée mais laisse un pays encore marqué par la pauvreté et la corruption.