L'interventionnisme étatique prôné par le président américain pour relancer l'économie rappelle les discours de son homologue français. Une idée qui ne choque plus trop la population

Washington compte proposer aux Américains d'investir dans le renflouement des banques. Un pari risqué

Les produits financiers dérivés sont dans le collimateur de l'administration Obama. Mais le lobby bancaire résiste

Les entreprises réinvestissent, la consommation repart, le déficit se réduit : les Etats-Unis renouent avec la croissance. Grâce au boom énergétique et à une politique volontariste, Obama et ses troupes entrevoient la sortie de la crise, malgré de lourdes séquelles. Radiographie d'un come-back dont l'Europe reste spectatrice.

Il y a huit ans, Pierre Larrouturou expliquait au PS que la crise majeure arrivait. Aujourd'hui, il estime qu'un nouveau tsunami est à nos portes. Mais il a une solution : retrouver les bonnes règles du partage de la valeur ajoutée en faveur des salaires. Ce serait un nouvelle Conférence de Philadelphie, comme en 1944.

Les crises de 1929 et de 2007 sont survenues aux Etats-Unis dans un contexte de fortes inégalités. Les auteurs montrent qu'au cours de ces deux périodes, les revenus des 5 % les plus riches ont augmenté rapidement. Cette hausse des revenus des plus riches s'est traduite par une forte augmentation de la consommation et de l'investissement. A l'opposé, les pauvres et la classe moyenne ont eu recours à l'endettement pour pallier l'érosion de leurs revenus relatifs, offrant par là même un débouché aux revenus des plus riches.

Le Prix Nobel d'économie semble paradoxalement plus apprécié de Nicolas Sarkozy que de son compatriote Barack Obama pourtant idéologiquement plus proche.

Les pressions exercées sur le géant pétrolier BP sot une nouvelle illustration de la volonté de la Maison-Blanche d'intervenir dans le monde des affaires.

La secrétaire d'Etat est en train de réaliser un sans-faute. Evitant de faire des vagues, elle est la seule à tirer son épingle du jeu au moment où tous ses collègues sont très critiqués.

De plus en plus d'Américains vivent de prestations sociales. Réduire ces aides aujourd'hui risquerait fort d'entraver la reprise économique.

Contrairement au Royaume-Uni, patrie de l'économiste, les Etats-Unis ne veulent pas réduire trop vite le déficit public. De peur de casser la croissance.

Renflouées au tout début de la crise financière, les banques américaines et les sociétés financières ont vite renoué avec les profits et les bonus.