Dans un contexte de grave crise économique, la population libanaise occupe les rues pour exiger de profondes réformes, ainsi que la fin du clientélisme et de la corruption des élites politiques. L’atonie de la croissance et la baisse des recettes en devises étrangères font courir au pays le risque d’une banqueroute.

Eprouvée par la crise du Covid-19 et par les difficultés économiques, la population libanaise subit une paupérisation aggravée par la dévaluation de la livre. Tributaires du maintien d’un Etat faible pour garantir leurs privilèges, les dirigeants politiques s’avèrent incapables de réformer le pays en dépit de la colère engendrée par la double explosion du port de Beyrouth, le 4 août dernier. Sommaire. Le Liban en quête de nation depuis deux siècles. "Que tombe le régime des banques".

Les élections législatives libanaises du 6 mai 2018 ont consacré la victoire du camp pro-Hezbollah. Présentées en marge des grandes formations communautaires, les listes pluralistes issues de la société civile n’ont pas obtenu les résultats que leurs multiples mobilisations en faveur de l’environnement laissaient entrevoir. Le problème de la collecte et du traitement des déchets demeure.

A l'occasion d'une récente donation, le LaM de Villeneuve-d'Ascq rend hommage à l'artiste Etel Adnan dans un dialogue inédit avec trois autres artistes libanais contemporains. Rencontre colorée dans son appartement-atelier parisien.

Y a-t-il dans le monde arabe deux pays plus différents que le Liban et l’Algérie ? Politiquement, tout oppose a priori la citadelle algérienne et le puzzle libanais. L’Algérie vit dans un pluralisme politique de façade installé au lendemain de l’indépendance, paravent d’un Etat autoritaire ultra-centralisé adossé à la rente des hydrocarbures. Le Liban, carrefour économique du Moyen-Orient, vit politiquement dans le statu quo multiconfessionnel instauré après la guerre civile, qui cantonne l’Etat à un rôle de gestionnaire.

Depuis le 17 octobre 2019, le Liban vit au rythme d’un mouvement populaire sans précédent. Tout a commencé par l’annonce d’une taxe sur un service gratuit de téléphonie sur Internet. Dans un pays où un ménage sur trois vit dans la pauvreté, elle a fait éclater la colère des Libanais. Dès les premières manifestations, il n’est plus question de téléphones portables mais de corruption et de détournement d’argent public. Les Libanais accusent leurs dirigeants – d’anciens chefs de guerre pour beaucoup – d’avoir conduit le pays à sa perte. De vieux pneus, quelques bidons d’essence et une étincelle.

Les monuments mégalithiques de Menjez au nord du Liban constituent la plus grande nécropole préhistorique du pays. Au cœur d’un projet de valorisation financé par le British Council, ils sont depuis 2018 mieux protégés et mieux connus du grand public. Outre la visite de onze de ces structures, une exposition permanente occupe désormais la nouvelle « Maison du patrimoine » qui permet de mieux comprendre ces ces édifices vieux de 6000 ans. En conclusion, un article intitulé "La "Maison du patrimoine" et le circuit pédestre autour des monuments de Menjez".

A Beyrouth, pour lutter contre l’épidémie, gérer la crise économique et assurer la reconstruction du port, mieux vaudrait un Etat organisé qu’une oligarchie aux abois.

L'explosion de 2750 tonnes de nitrate d'ammonium a fait plus de 220 morts. Les conséquences sanitaires pour les milliers de blessés sont délicates à évaluer.

En fuyant à Beyrouth, Carlos Ghosn se savait en sécurité : il n'existe aucun accord d'extradition entre le Liban et le Japon. Une particularité qui avait déjà profité à un autre homme, il y a presque 50 ans, Kozo Okamoto. Le 30 mai 1972, ce terroriste japonais participant à l'attentat de l'aéroport de Lod, à Tel-Aviv, faisant 28 morts, avant de trouver refuge au Liban. Où il croyait finir ses jours dans l'oubli.

Le 4 août 2020, l'explosion au port de Beyrouth a fini de ravager une ville déjà détruite par des années de clientélisme et de spéculation immobilière. L'urbaniste et chercheur Bruno Marot a enquêté sur le système politico-financier qui a conduit à la situation actuelle. Il présente ses conclusions.

Un an après le début de la "thawra", un mouvement de révolte inédit, le Liban a plongé dans l'abîme: effondrement économique et bancaire, incidents sécuritaires, double explosion du port de Beyrouth... Après de longs mois dans la rue, un groupe de militants a fini par se lasser et chercher de nouveaux modes d'action. Ce sera Seventeen TV, la première chaîne révolutionnaire et câblée à la fois.