La "Bibliothèque de la Pléiade", créée en 1931 et proposant des œuvres complètes dans des ouvrages de haute qualité, représente chaque année 10 % du CA de sa maison Gallimard, soit 230 000 à 240 000 unités vendus par an, alors que seuls 650 ouvrages circulent. Vendu 60 euros en moyenne, un livre de La Pléiade ne coûte que 15 euros à la fabrication, ce qui assure à Gallimard une marge intéressante, même s'il faut aussi prendre en compte les coûts de l'équipe de neuf personnes dédiée à la collection.

Malgré des ventes en baisse de 10,4 % à 30,1 millions d'euros, pour 1,8 million d'exemplaires, en raison de la crise de Covid-19, les éditeurs du rayon nature et jardinage s'avancent confiants pour l'avenir. La crise a en effet mis un peu plus en lumière les problématiques écologiques et un nouveau public s'intéresse à ce secteur. Les livres de jardinage ne reculent ainsi que de 3,7 %, un petit exploit en pleine crise sanitaire. Les nouveautés mais aussi les ouvrages plus anciens ont conquis la clientèle.

Les 50 meilleures ventes de l'édition française en 2020 auront représenté une hausse de CA de 13,5 % en 2020, alors que leurs volumes baissaient pourtant de 12,1 %. Un paradoxe qui s'explique par le succès des grands formats, plus chers, là où les versions poches occupaient la majorité du classement les années précédentes. Les succès de l'année ont été portés par des auteurs déjà renommés : "L'Enigme de la chambre 622", de Joël Dicker, se hisse en tête avec 493 300 exemplaires vendus, devant "La vie secrète des écrivains" de Guillaume Musso et ses 483 079 exemplaires en poche.

C'était attendu, au vu du caractère exceptionnel de 2020, marqué par la crise de Covid-19 et deux confinements nationaux : les ventes de livres au détail reculent de 4,5 % en France, selon les données "Livres Hebdo" / Xerfi / I+C. Une forte baisse pour un marché qui, depuis 10 ans, oscillait au maximum entre +2 et -2 %. Le secteur a été lourdement handicapé par le premier confinement en mars et avril, avant de se reprendre pour afficher un niveau de fréquentation supérieur à la normale le reste de l'année.

Il n'y a pas que Hervé Le Tellier et Guillaume Musso dans la vie. Tout éditeur cherche la recette miracle du succès. A côté des gloires industrielles, les petites maisons, elles aussi, peuvent tirer leur épingle du jeu.

Dans le dernier tiers du XIIIe siècle, l’Université de Paris entre dans la force de l’âge et devient un véritable troisième pouvoir, à côté de l’Eglise et de l’Empire : après des débuts prometteurs à partir de 1200, l’Université reçoit, du cardinal Robert de Courçon, ses premiers statuts en 1215 et la reconnaissance officielle de la papauté, qui lui accorde l’autonomie en 1231. L’institution s’organise alors comme une association de maîtres et d’élèves unis par des règles de vie, des cours, des vêtements et des examens communs.

Ces douze derniers mois auront permis à nombre d'entre nous de renouer avec une activité intemporelle et enrichissante : la lecture. Au Royaume-Uni, la vente d'ouvrages a atteint des records - et permet de redonner un coup de fouet au monde de l'édition et aux librairies de quartier. Bilan de cette année où nous serions tous (re)devenus des rats de bibliothèques...

Quarante ans après son instauration en 1981, le prix unique du livre, découlant de la loi Lang, demeure une réussite, malgré quelques réticences lors des premières années. Le prix unique s'impose comme une garantie à la vitalité de l'offre éditoriale et protège les librairies indépendantes. Cependant, l'explosion d'Internet et d'acteurs de la vente en ligne comme Amazon tendent à remodeler quelque peu la situation.

Le Bureau international de l'édition française (Bief) est une institution unique au monde qui réunit l'ensemble de l'écosystème hexagonal actif à l'étranger. Preuve en est du regroupement qui aura lieu à la foire de Francfort en octobre 2021, où la centaine d'éditeurs français présents ont opté pour un stand commun auprès du Bief plutôt que pour des présentations individuelles. Nicolas Roche, directeur général du Bief, fait état d'une année 2020 satisfaisante dans les conditions du Covid, avec une baisse de seulement 3 % pour la cession des contenus français à l'étranger.

6000 feuillets inédits écrits par Louis-Ferdinand Céline ont été retrouvés à l'été 2021 et remis à ses ayants-droit. Depuis, la tension a grimpé d'un cran entre les différents éditeurs qui souhaitent récupérer ces nouveautés pour en avoir l'exclusivité. Céline est un écrivain qui vend toujours bien en France : 35 000 unités de son "Voyage au bout de la nuit" chaque année en poche, le double en 2011 lors du cinquantième anniversaire de sa mort. Gallimard, éditeur historique de l'écrivain, est prêt à "sortir le chéquier" pour récupérer ces nouveaux feuillets.

Initié par "Livres Hebdo" et réalisé par Rüdiger Wischenbart Content and Consulting, le Global 50 de l'édition établit le classement des plus grands éditeurs mondiaux en répertoriant ceux dont le CA dépasse 150 millions d'euros. En 2021, les 54 groupes présents représentent 54,4 milliards d'euros de CA, soit un milliard de moins qu'en 2020. L'américain RELX Group occupe la première place avec 4,7 milliards d'euros de CA (- 4,5 %), devant son compatriote ThomsonReuters, 4,1 milliards d'euros (- 11 %).

Le secteur français de la distribution de livres se trouve peut-être à un tournant en 2021. Le projet de fusion entre Editis et Hachette, deux poids lourds du secteur, suite à la tentative d'OPA lancée par Vivendi sur Lagardère, pourrait déboucher sur la naissance d'un nouvel acteur possédant 60 % du marché. Si l'opération n'a pas encore été validée par les autorités, elle interroge tout de même sur l'avenir de la distribution.