Le 26 avril 2017, le parking de l'usine Whirlpool, à Amiens, devenait le théâtre du duel de l'entre-deux-tours opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen. Devant les salariés en grève et menacés de licenciement, les candidats à la présidentielle offraient un show politique, plusieurs promesses et deux visions de l'avenir. Cinq ans plus tard, alors que le même choix est à nouveau proposé aux Français, le site industriel, à l'arrêt après deux reprises fantômes, s'éteint à petit feu.

Avec un peu plus de quatre points d’avance sur Marine Le Pen, Emmanuel Macron a déjoué les pronostics alarmistes qui portaient la candidate d’extrême droite quasiment à sa hauteur. Le président sortant peut-il perdre ? Comment, dans les deux semaines d’entre-deux-tours, peut-il convaincre et la gauche et les abstentionnistes de le rejoindre ? La question de sa capacité à mobiliser un électorat élargi est d’autant plus cruciale que, jusqu’à présent, Emmanuel Macron a tracé sa route à son habitude, en solitaire et selon son propre agenda. Sommaire. Un besoin de clarification, éditorial.

Il y a tout juste vingt ans, Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la présidentielle, à la surprise générale. Dans les jours qui suivirent, des manifestations furent organisées dans toute la France, ses idées et ses valeurs largement dénoncées, et le président du Front national se voyait écrasé le 5 mai avec plus de 82 % des voix contre lui. Vingt ans plus tard, sa fille est en finale pour la deuxième fois consécutive, et l'effet de surprise a disparu - ce qui en dit long sur la pénétration des idées d'extrême droite au sein de la population.

Avec plus de 58 % des suffrages, Emmanuel Macron l’emporte aisément, même avec un score inférieur à celui obtenu en 2017 face à sa rivale. Mais le chemin sera plus difficile que le score de son élection pourrait le laisser penser. Pour une partie non négligeable des Français, celle qui a grossi les rangs de l’extrême droite ou d’une gauche radicale, le verdict des urnes continuera de ressembler à un déni de démocratie, à une amère déception, à un signal pour de futures batailles de rue.

Une campagne mal entamée, entre annonces très à droite et intrigues de palais, puis un entre-deux-tours "au contact" et à la recherche des voix de gauche, et enfin une victoire qui lui offre un second mandat, dont il dit qu'elle "l'oblige". Emmanuel Macon sera à nouveau président pour les cinq prochaines années. Pour quoi faire ?

Vainqueur avec 58,5 %des suffrages, le président réélu doit désormais faire face à l'Histoire. La sienne et celle du pays, fragmenté comme jamais. Sommaire. Les cent premiers jours dos au mur. Les secrets d'Emmanuel Macron pour réformer Jupiter. Jean-Pierre Raffarin : "La continuité, c'est l'échec". Les mots du candidat-président. Qui va « emmerder » Macron ? Les 10 Macron.

Interrogés par LSA, les représentants de toutes les professions de la grande conso, distributeurs, commerce physique et e-commerce, agriculteurs et industriels, expriment des attentes exigeantes, à la hauteur d'un secteur économique essentiel.

Dans une lettre ouverte, l’historien François Dosse, qui fut à l’origine de la relation entre le Président et Paul Ricoeur, explique comment il s’est « leurré » sur son ancien étudiant.

Une Allemagne confi ante, suffi samment courageuse pour prendre le risque de suivre les ambitions de la France, aiderait beaucoup Emmanuel Macron. Un défi qu’il travaille à relever.

En faisant du bitcoin la monnaie officielle de son pays, le Centrafricain poursuit sa stratégie de confrontation avec son pair français, qui espère lui barrer le chemin d'un troisième mandat.

Une gauche à son plus haut niveau depuis longtemps, une extrême droite plus puissante que jamais et une majorité affaiblie, incapable de gouverner seule : les dernières législatives auront apporté leur lot de surprises, de bonnes et de mauvaises nouvelles. A quoi faut-il s'attendre, désormais ? Vincent Tiberj, sociologue du politique et professeur à Sciences Po Bordeaux, apporte quelques réponses.

L’actuelle majorité présidentielle poursuit sa stratégie de l’esquive entre les deux tours. Mais n’incite pas à la confiance quant à ses intentions réelles.