En Jordanie, le souvenir prégnant de la Nakba et de la Naksa parmi la population d’origine palestinienne fait redouter un nouvel exode.

Le groupe terroriste bénéficie des millions versés par l'Occident à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). Notre enquête.

Alors qu’un accord de trêve en échange de la libération d’otages semble imminent et qu’Israël contrôle la moitié de la bande de Gaza, la presse s’interroge déjà sur l’après-guerre : qui gouvernera l’enclave après le Hamas ? Et que va-t-il advenir des deux millions de Gazaouis ? Sommaire. L’Autorité palestinienne sera incontournable. Le risque d’un nouvel Afghanistan. Accord sur les otages : vers une fin du conflit ? Joe Biden appelle à réunifier la Cisjordanie et Gaza.

De Gaza à Ramallah, de Jérusalem à Washington, ils sont les voix de la Palestine, attachés à préserver leur identité, leur dignité, leur liberté. Pour être entendus et pour exister. Une lutte aussi ancienne que la Nakba, l’exode forcé d’au moins 700 000 Palestiniens lors de la création d’Israël, en 1948, qui s’accompagne d’un attachement fort à des coutumes et à des traditions transmises de génération en génération. Mais aussi d’espoirs : celui du retour et celui de la paix.

Depuis plusieurs semaines, la Cisjordanie est en proie à une flambée de violence qui fait craindre un embrasement général de la région. L'arrivée au pouvoir de l'extrême droite en Israël ainsi que le délitement politique côté palestinien ouvrent la voie au pire. Rencontre avec Mohammad Shtayyeh, Premier ministre de l'Autorité palestinienne depuis mars 2019.

Après les attaques du Hamas en Israël, le soutien financier du Qatar à des organisations terroristes ou islamistes revient sur le devant de la scène. Depuis sa création, l'émirat s'est érigé en refuge pour mouvements et personnalités peu recommandables. Une posture associée à une stratégie régionale. L'analyse se conclut par les articles intitulés "Le Qatar, au centre du jeu diplomatique israélo-palestinien" et "Les Palestiniens, remords et alibi du monde islamique".

Récurrence des interventions militaires israéliennes à Gaza, raids incessants de cette même armée en Cisjordanie, poursuite de la colonisation – autorisée par Tel-Aviv ou « sauvage » –, difficultés économiques liées à la pandémie de Covid-19 et impéritie de l’Autorité palestinienne dirigée par M. Mahmoud Abbas, qui semble ne se préoccuper que de la coopération militaire avec Israël : la liste des épreuves subies par la population en Palestine est un fardeau aggravé par le délitement du processus de paix et l’échec patent de la solution à deux États.

Que vont devenir les habitants de Gaza ? Après des décennies de domination israélienne – que les artistes palestiniens n’ont eu de cesse de raconter –, se dessine la perspective d’une nouvelle Nakba (« catastrophe ») marquée par l’expulsion de populations civiles. La plupart des pays occidentaux, dont l’Allemagne, se montrent peu enclins à modérer l’ardeur vengeresse de Tel-Aviv après les massacres commis par le Hamas. Une mansuétude qui s’explique notamment par l’instrumentalisation de la mémoire de la Shoah et des crimes antisémites.

Entre la guerre en Syrie en cours depuis 2011 et le tremblement de terre en Turquie en février 2023, les tragédies se succèdent au Moyen-Orient. Les conséquences sur les populations civiles sont immédiates : elles doivent quitter leur foyer, voire leur pays, en quête d'une terre d'accueil sûre, tout en espérant retourner un jour chez elles. Or cela n'est pas toujours possible, à l'instar des Palestiniens, qui revendiquent ce droit depuis 1949.

La voie de sortie "officielle" du conflit israélo-palestinien paraît aujourd'hui très difficile à atteindre. Des experts des deux bords planchent, ensemble, sur d'autres issues possibles.

Dans son dernier livre, l’historien Jean-Pierre Filiu explore le processus de dépossession de la terre que subissent les Palestiniens. Le jeu des puissances arabes et le refus de Netanyahou d’une solution politique ont créé une impasse.