La filière nucléaire française est en plein désarroi. Alors que le gouvernement attend le rapport de François Roussely sur sa réorganisation, c'est une véritable guerre des tranchées que se livrent les principaux acteurs du secteur, Areva, EDF, GDF Suez et Alstom, dont les patrons entretiennent de vieilles inimitiés.

Fini l'époque conquérante de notre champion nucléaire. Son nouveau patron est pris en tenailles entre le mauvais vent post-Fukushima et la double tutelle de l'Etat actionnaire et de son partenaire EDF.

Ils redoutaient que leur société soit vendue par les fonds actionnaires. Les dirigeants du premier marchand de chaussures sur Internet viennent d'en prendre le contrôle pour en faire un géant paneuropéen.

Ses nouveaux modèles font l'unanimité. Et pourtant, la marque au lion est encore trop franco-française et très centrée sur les petites citadines peu rentables.

Dix ans tout juste après l'éviction de Jean-Marie Messier, Vivendi est pris par la Bourse en flagrant défaut de stratégie. Après le départ de son numéro deux, Jean-Bernard Lévy, Jean-René Fourtou est condamné à une remise à plat du groupe. Pas si simple.

La fusion qui a donné naissance à Veolia Transdev, numéro un français des transports, a déraillé.

Les cartes à puce bancaires, puis les cartes SIM de nos téléphones portables ont nourri l'essor mondial de ce groupe français, héritier des inventions de Roland Moreno.

Celui que l'on surnomme ″Iron Man″ a bâti au forceps un empire mondial de l'acier, aujourd'hui menacé par la crise. Une vulnérabilité dont il se sert face aux gouvernements.

Lumière, en juin 2011, sur le concept simple et astucieux mis au point par le spécialiste français du camping fondé sur l'écologie et le développement durable Huttopia (16 sites en France, CA de 15 millions d'euros) via ses deux marques Indigo et Huttopia. Une entreprise créée en 1999 et qui est devenue un acteur essentiel du secteur, positionné dans le haut de gamme, alors que le camping séduit de plus en plus les cadres. Sa stratégie : opter pour des coins de nature préservés proches des grandes villes.

Présentation, en novembre 2011, de l'organisation du pouvoir au sein du groupe familiale français Seb (CA 2011 de 4 milliards d’euros), spécialiste du petit électroménager et des articles culinaires, toujours basé à Ecully (Rhône) sur son siège désormais petit et peu pratique. Si le PDG songe à déménager, le centre de décision restera à proximité de Lyon. La particularité de la gouvernance de l'entreprise : le pouvoir est réparti entre 5 directeurs généraux adjoints, tous membres d'un comité exécutif qui se réunit deux fois par mois, le lundi pour une approche collective et transversale.

Point, fin 2011, sur la nouvelle organisation du groupe français spécialisé dans les équipements de production d'électricité et la construction ferroviaire Alstom, qui s'est scindé en quatre branches d'activités et a rajeuni son équipe dirigeante. Alstom Power est divisé en deux branches : Alstom Thermal Power (énergie thermique) et Alstom Renewable Power (énergies renouvelables). Une division Grid (transmission d'électricité, gestion des réseaux) voit le jour. La branche transport reste en place.

Face à une actualité déroutante, les entreprises peuvent s'en sortir grâce à l'innovation, à condition de savoir se saisir à temps des opportunités.