Eclairage, en février 2011, sur la dernière loi de modernisation de l'agriculture (LMA), dont l'un des objectifs est de préserver l'existence des terres agricoles françaises pour permettre au pays de rester la première puissance agricole européenne. La vocation de la LMA : aboutir très vite à un ralentissement significatif du rythme de disparition des surfaces consacrées à l'agriculture.

Rencontre en février 2015 avec Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricole (FNSEA), qui analyse le déclin de l'agriculture française, qui, après avoir été longtemps numéro deux mondial derrière les Etats-Unis, ne figure plus qu'au cinquième rang derrière l'Allemagne, les Pays-Bas et le Brésil. En cause : le poids des charges, l'excès de normes instaurées par la France et la très forte compétitivité des pays voisins européens qui sont entièrement tournées vers la recherche de la performance économique.

Focus, en mars 2016, sur l'origine de la déroute de l'agriculture française. Jusqu'alors secteur porteur et fleuron économique, le secteur agricole tricolore expérimente une succession de crises. A l'origine, une impréparation à l'orientation extrêmement libérale de la politique agricole commune (qui fédère l'agriculture européenne), à la mondialisation de l'économie et à la financiarisation des activités. Face à une politique de subventions, génératrice de surproduction, la valeur des prix a été perdue.

Loin de l'effervescence du Salon de l'agriculture, certains agriculteurs confient leur détresse à des conseillers agricoles qui font le tour des fermes plusieurs fois par an. D'autres appellent le numéro mis en place par la chambre d'agriculture.

Bien que l'agriculture et l'industrie agroalimentaire constituent toujours des points forts de l'économie française, le secteur primaire rencontre des difficultés récurrentes, dont la crise des éleveurs porcins et du secteur laitier sont les manifestations les plus visibles. Si la production agricole a fortement augmenté depuis les années 1960, sa valeur a diminué sous l'effet de la forte baisse des prix et de nombreuses exploitations ne pourraient subsister sans les transferts publics.

L'agriculture et l'alimentation constituent l'un des principaux défis propres aux XXIe siècle. C'est pourquoi il est légitime de questionner la place qu'occupera demain l'agriculture française. Est-elle encore une puissance agricole ? Sera-t-elle en mesure de répondre aux défis alimentaires, environnementaux, sanitaires, qui jalonneront ce siècle ? Les atouts qui étaient les siens hier se sont-ils transformés en faiblesse ?

En 2017 et en 2019, la France occupait la première place du classement des pays les plus influents de la planète. Avec le départ de Donald Trump et l'arrivée de Joe Biden, les États-Unis veulent à nouveau compter sur la scène internationale. Alors que de nombreux pays cherchent aujourd'hui à étendre leur influence dans le monde, la France a-t-elle la capacité de rester l'une des nations les plus influentes ?

Arrachages de plants, interdictions municipales, débats d'experts et de citoyens... Six ans après leur arrivée, les organismes génétiquement modifiés sont toujours dans la tourmente.

Il a fallu que la France ait peur - boeuf aux hormones, vache folle, maïs transgénique - pour qu'elle retrouve ses paysans. Et que la défense de l'agriculture devienne un combat d'utilité publique.

Si elle veut rester une puissance agricole, la France doit vivre une nouvelle révolution verte. Deux voies s'offrent à ses paysans : la niche de qualité ou la chasse aux rendements.