Discours populiste, rhétorique antimigrants et culte de l’homme fort : les partis comme la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, en Italie, ou l’AfD, en Allemagne, sont souvent comparés au fascisme des années 1930. Est-ce un raccourci historique ou une alerte nécessaire ? Sommaire. Italie. Une dangereuse nostalgie. Il faut changer de vocabulaire. Allemagne. Nous ne sommes pas dans les années 1930.

Au moment où le nouveau président Andres Manuel Lopez Obrador prend ses fonctions à Mexico, l'historien et écrivain Enrique Krauze analyse dans un livre la résurgence des populistes dans une région toujours fascinée par les caudillos.

Il voulait chambouler le paysage européen en dramatisant le clivage "progressistes/nationalistes". Mais, confronté à la réalité, le chef de l'Etat a dû revoir ses ambitions à la baisse. En complément, l'analyse de Coralie Delaume, "La "souveraineté européenne" est une antinimie".

Contre Bruxelles, l’Otan ou les vaccins, le parti Bouclier humain s’impose dans les sondages comme la deuxième force politique du pays.

Depuis la crise financière de 2008 et les crises de toute nature qui ont suivi, l’Union européenne improvise. Elle est prise en défaut dans la « politique de la règle » dont elle avait fait sa marque distinctive par rapport à la « politique de l’événement » réclamée par les circonstances : tel est le diagnostic sans complaisance formulé par Luuk van Middelaar en connaisseur averti de la construction européenne et des arcanes bruxellois.

En cette époque désorientée, de grandes voix du monde de la culture redonnent une direction, telle celle du Prix Nobel de littérature Mario Vargas Llosa. Il explique pourquoi il faut, plus que jamais, soutenir l'Union européenne.

Au moment où Marianne bouclait ce numéro spécial consacré à l'Italie, «laboratoire des populismes ", la France rappelait son ambassadeur à Rome, donnant ainsi une ampleur dramatique inédite à la superproduction en cours de tournage entre les deux pays.

Ils sont quatre ambassadeurs européens à Paris : Veronika Wand-Danielsson (Suède), Aghi Balta (Grèce), Pieter de Gooijer (Pays-Bas) et Luca Niculescu (Roumanie). Réunis par "L'Express", ils débattent du populisme et de l'avenir de l'Union.

Qu’est-ce que le populisme ? Consiste-t-il simplement à critiquer les élites ? Existe-t-il un moment populiste en Europe susceptible de menacer la démocratie ? À l’approche des élections européennes, le politologue Jan-Werner Müller nous aide à décrypter les spécificités du populisme actuel qui monte en Europe et rassemble de nombreux mécontentements, par-delà les vieux clivages conservateur / progressiste, droite / gauche.

Existe-t-il une menace rouge-brun ? Nous avons fait échanger Thomas Guénolé de La France insoumise et Jean Messiha du Rassemblement national, afin de mettre en évidence les oppositions et les points communs entre les deux formations.

Son nouveau film, "R.M.N." (en salles le 19 octobre), a été l'un des chocs du dernier Festival de Cannes. Soit l'histoire vraie d'un village roumain où l'embauche de travailleurs sri lankais va déchaîner la violence xénophobe de ses habitants. Bien plus qu'un fait divers mis en images, "R.M.N." est une chronique noire sur la montée du populisme en Europe. Plus que jamais exigeant et droit dans ses bottes, Cristian Mungiu revient sur son parcours sans faute. Au menu : passion VHS, journalisme, mondialisation et crise du cinéma d'auteur.

L'ouvrage collectif "Les Origines du populisme* décortique les ressorts du vote protestataire. Des données inédites tordent le cou aux clichés.