Ils seraient une dizaine sur le « marché ». Habitués des cercles mondains, proches des oligarques russes ou des monarchies du Golfe. Leur business : mettre en relation les maisons de haute couture avec des acheteuses aux ressources quasi illimitées. Indépendants ou attachés à une marque, ces chargés de clientèle ont fait de leur carnet d'adresses une mine d'or. Et n'ont de cesse de rechercher les nouveaux riches de demain.

C'est l'une de ces célébrités dont la Toile raffole. A seulement 26 ans, l'ex-mannequin suisse Xenia Tchoumitcheva est passée experte dans l'art de se vendre sur les réseaux sociaux. Un savoir-faire érigé en petite entreprise par cette blogueuse spécialisée dans le luxe qui lance fin octobre 2013 un e-Bay pour milliardaires.

Défilé Ferragamo au Louvre, mécénat LVMH au Grand Palais... Les maisons de luxe investissent la culture. Une pratique venue des Etats-Unis, où le parrainage constitue le principal soutien financier aux artistes et musées. Mais, en France, l'alliance se veut plus discrète.

Après des années de fascination pour l'art contemporain, les marques de luxe commencent à tisser des liens avec la littérature. Une démarche à mi-chemin entre snobisme et quête de sens.

C'est la bête noire du luxe. Grandement favorisée par Internet, la contrefaçon se trouve plus que jamais dans le viseur de grandes marques. Car au-delà de l'aspect financier, c'est surtout leur image et leur créativité qu'elles veulent à tout prix préserver.

Avec plus d'un milliard et demi de dollars de chiffre d'affaires à la clé, la fusion de Yoox et Net-a-Porter vient de donner le ton. Le commerce de luxe en ligne n'a plus rien d'une activité marginale. Conscientes que la course contre la montre est lancée, les grandes maisons tentent de se convertir aux codes du Web. Mais les start-up ont une longueur d'avance. Pour l'instant.

Après le mobilier et l'hôtellerie 5-étoiles, les grandes maisons s'intéressent à la gastronomie. Ouvertures de restaurants, créations de pièces sucrées, collaborations avec des chefs : les griffes apposent leur marque au palais.

Pour séduire les passagers de la classe affaire sur les voyages longs-courriers, les compagnies aériennes internationales joue la carte des services luxueux au sol. Restaurants, bars detox, saunas privatifs, salons de détente... L'objectif de ces services est d'accroître le taux de remplissage de la classe la plus rentable pour les acteurs du transport aérien. Exemple avec Air France qui inaugurera en juillet 2018 son nouveau salon Business de 3200 m2 agrandi et totalement rénové l'aéroport Roissy- Charles de Gaulle. Pas de chiffres.

De plus en plus d'entrepreneurs s'imposent sur le marché du luxe. Notamment dans la haute joaillerie, qui n'est plus réservée aux grandes maisons européennes. Rencontres.