La recherche joue un rôle crucial dans l'ensemble des domaines : santé, sciences de l'ingénieur, environnement, énergie, économie, sciences humaines et sociales, etc. En dépit de cette importante, la recherche française perd du terrain sur la scène internationale depuis plusieurs années. Quels sont les facteurs expliquant cette dynamique et comment l'enrayer ? Sommaire. La recherche : une spécificité française ? Politique de recherche et avenir de la société. Etre chercheur aujourd'hui en France. La recherche en France : le cas des sciences humaines et sociales.

Au Mexique, la violence des trafiquants contraint de nombreux scientifiques à retarder leurs travaux, voire à les abandonner.

Ils sont employés à des tâches administratives, techniques ou scientifiques ; titulaires, mais aussi, de plus en plus, contractuels, vacataires, voire bénévoles ; (très) qualifiés et spécialisés (ou non) ; plutôt de sexe féminin. Toutes ces personnes, dont la proportion dans les effectifs des institutions de recherche n’a cessé de croître, en France, jusque très récemment, contribuent à l’oeuvre de la science. Un rôle mal reconnu, qui va pourtant souvent au-delà du simple travail d’exécution.

C'est le président du CNRS Antoine Petit qui a mis le feu aux poudres dans une tribune aux « Echos » en novembre 2019, à l'occasion des 80 ans de cette prestigieuse institution. Délibérément provocateur, il plaidait pour que la loi de programmation de la recherche soit « ambitieuse, inégalitaire, vertueuse et darwinienne »... De quoi alimenter l'anxiété déjà palpable du monde scientifique à l'approche de ce projet de loi, initialement prévu pour être présenté au conseil des ministres en février 2020, mais dont le contenu n'est toujours pas dévoilé, malgré trois rapports censés le nourrir.

Biostatistique, épidémiologie, santé publique, évaluation du médicament... Au fil des années, Dominique Costagliola a développé plusieurs expertises déterminantes pour la compréhension du VIH et celle des infections en général. Pas étonnant qu’en janvier 2020 le consortium Inserm-REACTing, chargé de coordonner la recherche pour faire face aux maladies infectieuses émergentes, l’ait appelée pour renforcer son comité scientifique dédié au Covid-19. Elle revient ici sur le rôle des outils d’évaluation qu’elle a défendus durant toute sa carrière.

Le Prix Nobel de physique 2022, pionnier de l'intrication quantique, déplore le niveau de culture scientifique de nos élites et plaide pour davantage de moyens dans la recherche fondamentale.

Quasi aveugle, il a lutté contre la maladie en trouvant refuge dans les sciences. Esprit libre, il dénonce notre manque de vision sur la recherche. Entretien avec le lauréat du prestigieux prix Abel.

Mathématicien de formation, Antoine Petit préside depuis 2018 le CNRS et brigue aujourd’hui un second mandat. Son ambition ? Mettre la recherche fondamentale au service de la société. Dans cette optique, il souhaite que le premier institut de recherche français, tout en se concentrant sur les grandes problématiques scientifiques actuelles, continue à conclure des partenariats avec les entreprises, à soutenir la création et la maturation de start-up, et à promouvoir la place des femmes dans l’institution.

Anthropologue et sociologue, la scientifique a rejoint l’administration du président américain Joe Biden en janvier 2021. Elle est notamment en charge des questions éthiques et de l’intégrité scientifique. Défendant l’importance d’une science en accès libre, elle copréside le groupe de travail sur les données équitables. Enfin, Alondra Nelson s’intéresse en particulier aux nouveaux droits liés à l’intelligence artificielle et aux problèmes éthiques que cela pose.

Michel Blay, président du Comité pour l’histoire du CNRS, explique le chemin parcouru par la recherche française depuis le début du XXe siècle mais s'inquiète de ce que les programmes actuels soient fortement mis en péril par un désengagement financier de l'Etat.

Depuis plus de douze ans, Rémi Quirion est la voix de la science auprès du gouvernement québécois. Ce neuroscientifique reconnu est convaincu de l’importance de rapprocher scientifiques et politiques, meilleur moyen pour que les décisions prises soient éclairées par la science. Il raconte aussi la situation de l’enseignement supérieur et de la recherche au Canada et au Québec, ainsi que la spécificité linguistique de cette province en Amérique du Nord.